La Malédiction de la Huitième décade: Karish, la dernière folie de l’entité israélienne?
Par AlAhed
Le «gouvernement» de l’entité temporaire israélienne doit, après le discours du secrétaire général du Hezbollah et avant d’insister sur la sottise de faire venir le navire grec, charger une commission des rabbins de «Jéhovah», de bien chercher dans la Bible, pour voir si Karish y est évoqué. En effet, après le discours de sayed Hassan Nasrallah, Karish est devenu le piège de la disparition. Ce sera ancrer la malédiction de la huitième décade, que l’entité craint et évite les maladresses afin de la transcender.
Les messages compris dans le discours de sayed Nasrallah, étaient très fermes, clairs, précis et concis. Des messages qui ne peuvent être objet d’interprétation ou d’arrondissement des angles. Ces messages ne sont pas également soumis aux atermoiements des négociations ou au profit du temps. Sayed Nasrallah a affirmé que l’objectif consiste à empêcher l’ennemi d’extraire le pétrole et le gaz de ce champ gazier, classé comme controversé. Un objectif qu’il n’a besoin que d’un Premier ministre israélien saint d’esprit ou sensé, qui frappe sur la table en disant: nous ne sommes pas pressés de partir de Palestine. Notre entité a encore des années à vivre, ne les perdez pas.
De même, dans le discours de sayed Nasrallah, un autre message aux Israéliens: le jeu consistant à avancer deux pas puis à faire un pas en arrière, n’est plus valable. Il parait que l’ennemi a tenté d’impliquer l’Europe dans son offensive contre le Liban, puisque le contrat signé avec la compagnie grecque, stipule que la protection de la plateforme est de la responsabilité de la compagnie, alors que la responsabilité de la protection de la zone maritime, incombe à l’entité. Ainsi, l’ennemi croit que le Hezbollah sera placé devant deux choix: soit observer le mutisme face à cette offensive pour éviter l’ouverture d’un front hostile avec l’Europe, soit prendre pour cible le navire par une opération militaire, et par la suite, entamer un acte militaire, ou dit «terroriste», contre l’Europe.
Cependant, le discours de sayed Nasrallah sur la nature du travail du navire, comme étant une offensive contre le Liban, a donné à toute décision prise par le Hezbollah une dimension purement défensive. Sayed Nasrallah a été tranchant, sans hésitation aucune, loin des calculs politiques étroits, concernant la relation du Liban avec l’Europe, parce que cette question ne supporte plus les positions conviviales. C’est désormais une question de sort, non seulement de frontières. Les échanges conviviaux sont considérés comme une trahison nationale.
Pour cette raison, sayed Nasrallah était clair lorsqu’il a attribué la totale responsabilité des dégâts matériels et humains dans le navire en cas du non-retrait immédiat, à la compagnie grecque.
Que cette compagnie aille assumer toutes ses responsabilités en résiliant le contrat avec l'entité temporaire, même si elle devait payer une clause pénale. Quel qu'en soit le coût, ce serait de toute façon moins dommageable que la perte du navire, qui sera transformé en un dépôt d'algues, et son équipage, en nourriture pour les poissons. Cent ans plus tard, une chaîne de télévision, comme National Geographic se pencherait sur l'histoire du navire, évoquant un navire de forage stupide dirigé par un équipage abruti, au profit de propriétaires niais, qui ont essayé de mener la mission d'un navire de guerre, au profit d’une tierce partie.
De surcroit, le discours de sayed Nasrallah contient un signe très important, dans l’approche similaire du dossier du champ de Karish et de l’invasion israélienne de 1982, puis de la résistance et de la libération en 2000. Ce passage signifie que la résistance n’a pas expulsé les Israéliens de la terre, pour leur permettre de revenir de la mer, et que comme il y avait une décision d’affronter l’ennemi et d’expulser l’occupation, alors que la résistance ne possédait que d’un minimum d’armes et d’effectifs, elle a pris une décision décisive de protéger les ressources nationales et le Liban, terre et mer, au moment où cette résistance possède tellement d’armes et d’effectifs, pour placer l’entité temporaire dans un état permanent d’appréhensions et de dissuasion.
Mais cette allusion souligne quelque chose de très significatif et sacré dans la culture du Hezbollah, qui est l'affaire des martyrs, puisque premièrement, sans ce sang, le Liban n'aurait pas eu de mer, et que ce groupe de prédécesseurs n'ont pas sacrifié leur sang pour que le successeur perde les acquis. C'est un successeur fidèle à leurs sacrifices, attaché à leurs acquis en matière de liberté et de libération. Un successeur qui possède la force nécessaire pour sauvegarder leurs sang et sacrifices suprêmes.
Après le discours de sayed Nasrallah et sa déclaration de la position de la résistance, Naftali Bennett (le Premier ministre israélien, ndlr) doit chercher des justifications convaincantes pour ses électeurs, avant de prendre sa décision d'annuler le contrat avec la compagnie maritime et de retirer le navire grec, puisqu’il n’est point logique de risquer le sort de toute l'entité, en échange de gains électoraux. Des élections qui n’auront pas lieu en cas de l’insistance sur l’idiotie de l’exploration puis de l’extraction du pétrole et du gaz, puisque l’entité fera alors une simple partie de l’histoire, comme a expliqué sayed Nasrallah. Il a affirmé que le déclenchement de la guerre n’entrainera pas de simples périls stratégiques pour l’entité ennemi, mais entrainera des périls existentiels. Je ne crois pas que la traduction du terme «existentiel» à Bennet, est une question compliquée.