Des milliers d’Iraniens aux funérailles d’un colonel assassiné à Téhéran
Par AlAhed avec AFP
Des milliers d'Iraniens ont rendu mardi un dernier hommage à un important officier des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, assassiné par balles à Téhéran.
Le colonel Hassan Sayyad Khodaï a été assassiné dimanche par deux motards qui ont ouvert le feu sur lui dans l'est de la capitale iranienne alors qu'il rentrait chez lui.
Il a été atteint de cinq balles, selon l'agence officielle iranienne Irna.
L'Iran a accusé des «éléments liés à l'arrogance mondiale», une expression faisant référence aux États-Unis et à leurs alliés dans la phraséologie officielle iranienne, de ce meurtre.
Iribnews, le site de la télévision d'État, a présenté l'officier assassiné comme un membre de la Force Qods, l'unité d'élite des Gardiens de la Révolution en charge des opérations extérieures.
Le martyr avait combattu les terroristes en Syrie.
Les funérailles ont commencé le matin sur la place Imam-Hossein à Téhéran, avec l'hymne national iranien, la récitation du Coran et des chants religieux honorant les Iraniens tombés en «martyrs» en Syrie.
La foule a ensuite accompagné le véhicule militaire transportant le cercueil couvert dans un drapeau iranien, jusqu'à la place Shohada, près de 1,5 km plus loin, à proximité du lieu où le colonel Sayyad Khodaï a été assassiné.
«Mort à l'Amérique» et «Mort à Israël», ont crié des participants occasionnellement sur le chemin.
Au passage du cortège, sur un panneau publicitaire les mots «vengeance terrible» accompagnent un portrait du général Qassem Soleimani, ancien chef de la Force Qods, assassiné en Irak dans un raid américain à Bagdad en janvier 2020.
Le chef des Gardiens de la Révolution, le général Hossein Salami, ainsi que le général de brigade Esmaïl Qaani, commandant de la Force Qods, ont assisté aux funérailles.
L'état-major interarmées iranien a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête sur les «circonstances exactes de l'assassinat» de Khodaï.
Et le président Ebrahim Raïssi a affirmé que son meurtre serait «vengé».
Né en 1972 dans la ville turcophone de Mianeh dans la province d'Azerbaïdjan oriental (nord-ouest), le colonel Sayyad Khodaï doit être enterré dans le carré des martyrs au cimetière Behesht-e Zahra dans le sud de Téhéran.