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Biden et Yoon discutent sécurité sur fond de «bruits de sabre» nord-coréens

Biden et Yoon discutent sécurité sur fond de «bruits de sabre» nord-coréens
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Par AlAhed avec AFP

Le président américain Joe Biden et son nouvel homologue sud-coréen Yoon Suk-yeol se rencontrent samedi à Séoul pour discuter de leur alliance militaire, alors que la Corée du Nord menace de reprendre ses essais nucléaires interrompus depuis cinq ans.

Le premier voyage de Joe Biden en Asie en tant que président est quelque peu éclipsé par ce qu'un responsable américain a appelé les «bruits de sabre» provenant de la Corée du Nord, qui, selon la Maison Blanche, pourrait profiter de ce moment très médiatisé pour tester un missile ou une bombe atomique.

«De notre côté, nous sommes prêts», a déclaré ce responsable, sous couvert d'anonymat, aux journalistes voyageant avec Biden.

Les services de renseignement sud-coréens ont averti que la Corée du Nord avait terminé des préparatifs pour réaliser un essai nucléaire, qui serait le septième de son histoire et le premier depuis cinq ans.

A Washington, le porte-parole du département d'Etat, Ned Price, a reconnu qu'une «provocation» de Pyongyang était un risque réel.

«Nous sommes préoccupés par le fait que la RPDC puisse tenter une nouvelle provocation au cours de la visite du président en Asie du Nord-Est ou dans les jours qui suivent», a déclaré Price, en désignant la Corée du Nord par son sigle officiel (République populaire et démocratique de Corée).

L'inconnue Covid

Ajoutant aux incertitudes, la Corée du Nord fait actuellement face à une importante épidémie de Covid-19, avec près de 2,6 millions de cas et 66 morts, selon les derniers chiffres officiels publiés samedi.

Comment cette crise va-t-elle influer sur les décisions militaires du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un est la grande inconnue qu'Américains et Sud-Coréens essayent de tirer au clair.

Quoi qu'il en soit, la décision de procéder ou non à un essai nucléaire sera déterminante pour fixer le cap des relations américano-sud-coréennes pendant les cinq ans de mandat du président Yoon, explique à l'AFP l'ancienne analyste de la CIA Soo Kim.

«Si Kim procède à un essai pendant la visite de Biden, il aidera effectivement les deux pays à trouver une plus grande justification pour travailler ensemble sur la question de la Corée du Nord», dit-elle.

Arrivé vendredi en Corée du Sud, Joe Biden a commencé sa journée de samedi en se recueillant dans un cimetière pour soldats tombés pendant la guerre de Corée (1950-1953).

Il devait ensuite s'entretenir avec Yoon Suk-yeol, avant une conférence de presse conjointe suivie d'un dîner d'Etat.

Si les tensions avec la Corée du Nord et l'opération russe en Ukraine figureront en tête des sujets de conversation, le principal objectif de Biden lors du sommet de samedi est d'établir «une relation personnelle forte» avec Yoon, arrivé au pouvoir le 10 mai, a déclaré le responsable américain.

Comme le Japon, la Corée du Sud est considérée comme un acteur clé de la stratégie américaine visant à «contenir la Chine» et à maintenir ce que Washington appelle «l'Indo-Pacifique libre et ouvert».

Les deux dirigeants «souligneront combien nous avons en commun, combien nos points de vue sont similaires sur un très large éventail de sujets, combien les deux pays sont proches et combien nous nous attendons à ce qu'ils se rapprochent encore plus», a déclaré le responsable américain, précisant que les mêmes principes s'appliquaient au Japon.

Les relations entre Biden et Yoon «ont pris un très bon départ» lors de leur premier contact vendredi, au cours d'une visite d'une usine de semi-conducteurs du groupe Samsung dans les environs de Séoul, a-t-il ajouté.

Biden s'envolera dimanche pour le Japon, où il rencontrera l'Empereur, le Premier ministre Fumio Kishida et participera au sommet du Quad, ce format diplomatique qui rassemble les Etats-Unis, le Japon, l'Inde et l'Australie.

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