Otan : Erdogan espère que les alliés «entendront» ses «inquiétudes»
Par AFP
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui menace de bloquer l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan, a espéré mercredi 18 mai que les alliés de la Turquie «entendront (ses) inquiétudes».
«Nous ne pouvons dire oui», a-t-il répété. «Soutenir le terrorisme et demander (notre) appui est un manque de cohérence», a insisté le chef de l'État qui reproche aux deux pays nordiques d'héberger des membres du PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan, classé comme organisation terroriste par Ankara, ainsi que par les États-Unis et l'Union européenne. «Notre seule attente est que l'Otan fasse preuve de bonne volonté envers les efforts légitimes de la Turquie pour protéger ses frontières», a-t-il poursuivi. «Aucun de nos alliés n'a jamais respecté ces inquiétudes, je ne parle pas de soutien», a-t-il appuyé.
Le président Erdogan a par ailleurs réitéré ses demandes d'extradition des «terroristes» hébergés par la Suède, auxquelles Stockholm, accuse-t-il, n'a jamais répondu. Il a rappelé qu'«une trentaine de demandes d'extradition» avaient été repoussées. Le chef de l'État a de nouveau averti que les émissaires suédois et finlandais annoncés lundi à Ankara n'étaient pas les bienvenus: «Qu'ils ne se fatiguent pas», a-t-il martelé. Depuis vendredi, le président turc s'oppose à l'élargissement de l'Otan à ces deux pays et ne cesse de réitérer son hostilité malgré les propos apaisants de son entourage.