Aoun insiste : Les réfugiés restent au Liban parce qu’ils y reçoivent des aides internationales
Par AlAhed avec OLJ
Le président libanais, Michel Aoun, est revenu à la charge vendredi sur le dossier des réfugiés syriens vivant au Liban, estimant qu'ils ne veulent pas rentrer dans leur pays, que lui-même considère comme sûr, parce qu'ils reçoivent des aides de la part de la communauté internationale.
«Une des causes du séjour qui se prolonge des déplacés syriens sur le territoire libanais est qu'ils reçoivent des aides internationales», a déclaré M. Aoun qui recevait à Baabda la représentante de l'ONU au Liban, Joanna Wronecka. Il a insisté sur le fait que Beyrouth «est incapable de remplir des obligations» vis-à-vis des réfugiés, ce qui oblige leur retour dans leur pays, afin qu'ils y reçoivent les aides à leur retour.
Le Liban réclame régulièrement le départ des plus d’un million de réfugiés syriens présents sur son territoire depuis l’amélioration de la situation en Syrie suite à la victoire de l’armée sur les groupes terroristes, une revendication qui s'est fait plus pressante alors que la conférence de Bruxelles VI sur la Syrie, consacrée à une collecte de fonds pour l’aide internationale aux pays accueillant des réfugiés, se tient les 9 et 10 mai. Samedi, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (UNHCR) avait appelé les autorités libanaises à «continuer de respecter le principe de protection des réfugiés» et la communauté internationale à fournir davantage de soutien au Liban. Cet appel intervient peu après que Beyrouth a officiellement confié à l'ONU son incapacité de supporter la présence sur son territoire de ces réfugiés.
De son côté, Mme Wronecka a indiqué que la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) s'était mise à la disposition de l'armée libanaise pour aider aux recherches de la trentaine de personnes toujours portées disparues après le naufrage, il y a deux semaines, d'une embarcation de migrants au large de Tripoli (Nord).