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Ukraine: trêve en vue à l’usine Azovstal, Biden discutera avec le G7 de sanctions «supplémentaires»

Ukraine: trêve en vue à l’usine Azovstal, Biden discutera avec le G7 de sanctions «supplémentaires»
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Par AlAhed avec AFP

La Russie a promis mercredi 4 mai d'instaurer un cessez-le-feu à Marioupol, autour de l'aciérie d'Azovstal, pour permettre d'évacuer les civils. Cette trêve, qui doit durer trois jours, doit entrer en vigueur dès jeudi matin.

Un cessez-le-feu unilatéral russe de trois jours doit prendre effet jeudi matin autour de l'aciérie de Marioupol, ville portuaire stratégique, mais les combats continuent dans le reste de l'Ukraine.

«Les forces armées russes vont ouvrir un couloir humanitaire de 8 heures à 18 heures – heure de Moscou (de 5 heures à 15 heures) – les 5, 6 et 7 mai à partir du site de l'usine métallurgique Azovstal pour évacuer des civils», a indiqué mercredi soir le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

«Sur cette période, les forces armées russes et les unités de la République populaire du Donetsk vont cesser le feu et les hostilités unilatéralement», a-t-il poursuivi, assurant que les civils ayant trouvé refuge dans l'usine seraient autorisés à rejoindre la Russie ou les territoires contrôlés par Kiev.

La prise de Marioupol serait une victoire importante pour les Russes car elle leur permettrait de consolider leurs gains territoriaux côtiers le long de la mer d'Azov en reliant la région du Donbass, en partie contrôlée par leurs partisans, à la Crimée, que Moscou a annexée en 2014.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué dans son message vidéo quotidien que 344 personnes avaient été évacuées mercredi de Marioupol et de ses environs vers Zaporijia, ville sous contrôle ukrainien située à quelque 230 km de là.

L'ONU a participé dimanche à l'organisation de l'évacuation d'une centaine de civils piégés à Azovstal.

Une réunion du Conseil de sécurité consacrée à l'Ukraine est prévue jeudi soir à New York.

Embargo sur l'or noir

De son côté, la Commission européenne a proposé mercredi un embargo progressif de l'Union européenne sur le pétrole importé de Russie.

Si les États membres de l'Union européenne donnent à l'unanimité leur feu vert, «nous renoncerons progressivement aux livraisons russes de pétrole brut dans les six mois et à celles de produits raffinés d'ici la fin de l'année», a dit à Strasbourg la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.

D'après des responsables européens, le projet de la Commission prévoit une exemption temporaire pour la Hongrie et pour la Slovaquie, deux pays enclavés et totalement dépendants des livraisons par l'oléoduc «Droujba», qui pourront continuer leurs achats à la Russie en 2023.

Budapest a toutefois refusé d'accepter ce projet en l'état, s'attirant les foudres du gouvernement ukrainien.

«Si un pays s'oppose à un embargo sur le pétrole russe, cela signifie une chose: ce pays est du côté des Russes et il partage la responsabilité pour tout ce qui est fait par la Russie en Ukraine», a accusé le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba.

Les cours du pétrole se sont envolés sous l'effet de ce projet d'embargo: le contrat de référence pour le prix du baril de Brent de la mer du Nord, avec échéance en juillet, a gagné 4,92 % pour finir à 110,14 dollars, son plus haut niveau depuis deux semaines et demi. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juin, a pris 5,27 %, à 107,81 dollars.

Nouvelles sanctions

Pour son sixième paquet de sanctions contre la Russie présenté mercredi, l'Union européenne a en outre proposé d'exclure trois banques russes supplémentaires – dont Sberbank, le plus gros établissement russe – du système financier international Swift.

Le président américain Joe Biden a déclaré de son côté mercredi qu'il discuterait cette semaine avec les autres pays du G7 de possibles sanctions «supplémentaires» contre Moscou.

La Commission européenne préconise par ailleurs de sanctionner le chef de l'Église orthodoxe russe, le patriarche Kirill, qui a multiplié les sermons soutenant l'opération militaire en Ukraine.

De Chisinau, la capitale moldave, le président du Conseil européen Charles Michel a annoncé que les Européens prévoyaient «cette année de considérablement accroître [leur] soutien à la Moldavie en livrant des équipements militaires supplémentaires à ses forces armées».

Et ce, quelques jours après des attaques dans le territoire séparatiste moldave prorusse de Transdniestrie et après des propos fin avril du général russe Roustam Minnekaïev selon lequel la prise du sud de l'Ukraine permettrait aux Russes d'avoir un accès direct à cette région.

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