Afghanistan: le cerveau de l’attaque contre la mosquée de Mazar-i-Sharif arrêté
Par AlAhed avec AFP
Les talibans ont arrêté un membre présumé du groupe terroriste «Daech», accusé d’avoir organisé l’attentat contre une mosquée chiite de Mazar-i-Sharif, dans le nord de l’Afghanistan, qui a coûté la vie à au moins 12 personnes, a annoncé vendredi la police locale.
«Daech» a revendiqué l’attaque au colis piégé qui a ravagé la mosquée Seh Dokan jeudi à l’heure de la prière du midi pendant le mois sacré du ramadan, faisant également au moins 58 blessés.
Un Afghan du nom d’Abdul Hamid Sangaryar a été arrêté, a indiqué à l’AFP Asif Waziri, porte-parole de la police de la province de Balkh, dont Mazar-i-Sharif est la capitale.
«Il est le cerveau de l’attaque d’hier (jeudi) contre la mosquée», a affirmé M. Waziri, le présentant comme un élément important de «Daech».
«Il a joué un rôle crucial dans plusieurs attaques par le passé et avait toujours réussi à nous échapper, mais cette fois-ci nous l’avons arrêté lors d’une opération spéciale», a-t-il ajouté.
«Daech» a également revendiqué une autre attaque jeudi, à Kunduz (nord-est), dans laquelle au moins quatre personnes ont été tombées en martyre et 18 autres blessées.
La sécurité s’est améliorée en Afghanistan depuis le retour au pouvoir des talibans en août dernier, mais «l’Etat islamique-Khorasan» (EI-K), la branche régionale de «Daech», continue de mener des attaques meurtrières.
Principal défi sécuritaire
Ces attaques terroristes ciblent en particulier la communauté chiite, qui est essentiellement d’ethnie hazara et représente entre 10 et 20% de la population afghane (environ 40 millions d’habitants).
Mardi, au moins six personnes avaient été tombées en martyre et 24 autres blessées dans deux explosions ayant frappé une école pour garçons d’un quartier chiite de Kaboul.
Cette attaque n’a pas encore été revendiquée.
Les talibans tentent de minimiser la menace de «l’EI-K» et mènent une lutte sans pitié contre le groupe terroriste, qu’ils combattent depuis des années.
Ils ont multiplié les raids, notamment dans la province orientale de Nangharar, et arrêté des centaines d’hommes accusés d’en faire partie.
Ils assurent maintenant avoir vaincu «l’EI-K», mais les analystes estiment que le groupe extrémiste constitue toujours le principal défi sécuritaire pour le nouveau pouvoir afghan.