Zelensky: L’Ukraine sera un «grand Israël»

Par AlAhed avec agences

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a averti que l’Ukraine se tournerait vers «Israël» pour s’inspirer de ses futurs arrangements en matière de sécurité, affirmant qu’une «absolument libéral» Kiev est maintenant «impossible» après l’opération militaire de Moscou fin février.

S’adressant aux journalistes mardi, le président a déclaré que la sécurité serait la «numéro un» question pour les Ukrainiens pour la prochaine décennie, allant même jusqu’à prévoir une présence militaire armée durable dans les rues.

«L’Ukraine ne sera certainement pas ce que nous voulions qu’elle soit depuis le début. C’est impossible. Absolument libéral, européen – ce ne sera pas comme ça», il a dit.

«Nous deviendrons un «grand Israël» avec son propre visage. Nous ne serons pas surpris si nous avons des représentants des Forces armées ou de la Garde nationale dans les cinémas, les supermarchés et des personnes avec des armes».

Joint par le quotidien israélien «Haaretz» à la suite des commentaires de Zelensky, l’ambassadeur d’Ukraine en «Israël», Yevgen Korniychuk, a déclaré que «peu importe ce qui se passe ensuite en Ukraine ça sera similaire à la situation sécuritaire en Israël», ajoutant également que «vous verrez plus de gens armés dans les rues, même lorsque les choses deviendront plus pacifiques qu’elles ne le sont maintenant.»

«Les Israéliens ont vécu entourés d’ennemis pendant toute leur histoire et l’Ukraine fera de même», il a continué.

Zelensky avait ouvertement critiqué «Tel-Aviv» dans des commentaires à la «Knesset» en mars, accusant le gouvernement de «apathie» et «médiation sans parti pris» tout en exigeant un soutien militaire à l’Ukraine. Il a ensuite réduit ces commentaires, cependant, reconnaissant que «Israël a ses intérêts» et un «une stratégie pour protéger ses citoyens».

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a fait plusieurs offres de médiation pour les négociations entre Kiev et Moscou, affirmant qu’il se sentait obligé d’aider à mettre fin aux combats. La Turquie a joué un rôle similaire, organisant plusieurs pourparlers de haut niveau sur son sol ces dernières semaines.