L’Occident doit prendre des décisions pour franchir la «ligne d’arrivée», estime l’Iran
Par AlAhed avec agences
L'Occident doit encore prendre des décisions pour pouvoir franchir la «ligne d'arrivée» dans les négociations en cours à Vienne afin de relancer l'accord international sur le nucléaire, a affirmé jeudi le négociateur en chef iranien à son retour à Téhéran pour consultations.
«Peu importe si nous sommes proches de la ligne d'arrivée, cela ne garantit pas nécessairement qu'elle soit franchie», a écrit Ali Bagheri sur Twitter. «Pour terminer le travail, les parties occidentales doivent prendre certaines décisions.»
Mercredi, une source proche du dossier dans la capitale autrichienne avait indiqué à l'AFP le retour de M. Bagheri à Téhéran pour consultations tandis que «les discussions se poursuivent à Vienne».
Dans le même temps, les médias iraniens ont fait état de l'arrivée à Vienne du directeur adjoint de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi, pour «des consultations techniques» avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Les pourparlers de Vienne visent à sauver un accord conclu en 2015 censé empêcher Téhéran de «se doter de la bombe atomique», intention qu'a toujours niée la République islamique. Les Etats-Unis se sont retirés de l’accord en 2018, un an plus tard l’Iran a commencé progressivement à alléger ses engagements conclus dans l'accord.
Ces derniers jours, les Etats-Unis, l'Allemagne, la France ou encore l'Iran ont fait état d'avancées dans les négociations, dont l'enjeu est de faire revenir Washington dans l'accord.
Mais «des points difficiles demeurent», selon un tweet mercredi de la diplomate britannique Stephanie Al-Qaq.
Quelques questions «importantes» restent à régler, a estimé mercredi le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian.
«Nous espérons que quelques questions sensibles et importantes seront résolues dans les jours à venir avec réalisme par la partie occidentale», a-t-il ajouté.
Téhéran exige entre autres, en gage de garantie, une «déclaration politique» du Congrès américain dans laquelle les Etats-Unis s'engageraient à revenir de façon pérenne dans l'accord.
Parvenir à un accord «requière de la vigilance, de la persévérance, davantage de créativité et une approche équilibrée pour franchir la dernière étape», a encore dit M. Bagheri jeudi.