La police de l’occupation aurait utilisé le logiciel espion Pegasus à 240 reprises entre 2015 et 2020
Par AlAhed avec sites web
Le logiciel d'espionnage Pegasus de NSO Group a été utilisé en «Israël» contre 90 cibles pendant les trois années de mandat de Roni Alsheich, entre 2015 et 2018, a rapporté Channel 12 mercredi soir, peu après que l'ancien commissaire de police a fermement nié tout acte répréhensible de la police sous sa surveillance.
Selon la chaîne, qui n'a pas donné sa source, des logiciels espions ont été utilisés contre 150 autres cibles pendant que Motti Cohen occupait le poste de commissaire de police par intérim entre 2018 et 2020.
Channel 12 n'a pas précisé si, selon ses informations, ces 240 personnes ont toutes été piratées sur ordre du tribunal ou non.
La police a insisté sur le fait que toute utilisation de logiciels espions pour accéder aux téléphones a été faite dans le strict respect des ordonnances judiciaires, alors que les rapports des médias focalisaient sur l'abus généralisé de leurs pouvoirs pour espionner des citoyens innocents sans l'autorisation des tribunaux.
Après la publication d'une enquête du journal Calcalist lundi, qui nommait 26 personnes qui auraient été espionnées illégalement, une investigation interne de la police, dont le rapport a été remis au Premier ministre Naftali Bennett mardi, a rétorqué que seules trois d'entre elles avaient été ciblées, une seule avec succès, et toutes sous contrôle judiciaire.
Le commissaire de police Kobi Shabtai et les officiers de police impliqués dans l'utilisation du logiciel espion ont insisté sur le fait que leurs actions étaient légales et supervisées.
L'enquête interne ordonnée par Shabtai n'a jusqu'à présent trouvé «aucune preuve de violation de la loi».
Son prédécesseur, Roni Alsheich a nié tout acte répréhensible de la police sous sa surveillance, affirmant que les allégations rapportées n'avaient «aucun lien avec la réalité.»