«Tel Aviv» inquiet de l’équation aérienne de sayed Nasrallah
Par Al-Akhbar, traduit par AlAhed
Dans un aveu sans précédent qui met en doute la suprématie des armes de l’ennemi dans l’espace aérien du Liban, «Israël» a dernièrement affirmé avoir reçu des messages qui constituent une menace pour ses armes de l’air et leur liberté d’action, dans le contexte de l’intention de la Résistance de révéler des systèmes de défense aérienne, désormais en sa possession.
«Israël» a mis en garde contre des changements dans les équations relatives à la scène libanaise. Des modifications qui pourraient provoquer des périls et des charges lourdes pour l’armée de l’air israélienne, la privant de la marge de manœuvre dans le ciel du pays, par ses avions de chasse ou ses drones.
La branche des opérations de l’état-major de l’armée ennemie, a indiqué que le Hezbollah a récemment délivré plusieurs messages, selon lesquels on confirme l’équation posée par le secrétaire général du parti, sayed Nasrallah, sur le changement des règles d’engagement aériennes.
Cité par le site israélien Walla, la branche des opérations a affirmé que le Hezbollah a tenu à révéler des systèmes de défense aérienne qu’il a réussis à amener au Liban, via la Syrie, dans les dernières années.
Des révélations illustrées notamment dans la mise en œuvre de ces systèmes, sans aucune dissimulation, comme fut le cas dans le passé, ce qui suscite l’inquiétude de l’ennemi.
Les propos attribués à la branche des opérations militaires, expriment de véritables «inquiétudes opérationnelles», non liées uniquement aux estimations des renseignements sur «le jour du jugement», comme les Israéliens désignent la prochaine guerre, mais liées aussi au présent, par crainte des effets des nouvelles armes du Hezbollah sur la période de l’avant-guerre, contrairement aux contextes des confrontations indirectes entre les deux parties, depuis la guerre de 2006.
A partir des faits précités, la branche des opérations constate une «escalade» dans l’approche du Hezbollah sur le front, ce qui provoque des appréhensions immédiates, contraignant l’institution militaire israélienne à agir et à dissuader toute volonté actuelle ou prochaine pour la mise en œuvre de ces menaces induites à partir de la scène libanaise, sachant que l’existence de ces systèmes, même sans activation immédiate, constitue une menace opérationnelle pour l’armée de l’aire israélienne.
Selon le rapport israélien portant le titre significatif ««Un doigt dans l'œil d'Israël», on confirme que le Hezbollah a réussi à obtenir un système de défense aérienne, avec l’assistance de la Syrie et de l’Iran, y compris des systèmes de défense russes SA-8 et SA-17, aux côtés d’autres, pouvant menacer voire bloquer les activités de l’armée de l’air israélienne au Liban. Ces systèmes ont pour but d’abattre des avions dans « le jour de l’ordre», soit le jour de la guerre.
Toujours selon le rapport israélien, les éléments du Hezbollah ont été formés et entrainés sur l’usage de ces systèmes de défense aérienne sur le territoire syrien.
Bien sûr, parler de ce type de menaces sert, en partie, une approche dissuasive adressée aux décideurs du Hezbollah, à un stade où «Tel-Aviv» estime que le parti est confronté à des obstacles pratiques et à des critiques internes qui le freineraient, l'empêcheraient de prendre l'initiative, et le pousseraient à subir les actes, sans mener de ripostes adéquates.
C’est ici que réside le paradoxe israélien entre deux approches contradictoires : la scène intérieure freine le Hezbollah, aux côtés d’un avertissement qu'il est poussé à la prise de l'initiative !
En plus d'essayer de dissuader le Hezbollah, il y a un appel au public israélien, dans le but de le rassurer. Ainsi, le rapport ajoute que l'armée israélienne et le ministère de la «Défense» s'emploient à faire face aux changements survenus sur la scène libanaise par le développement technologique et des modèles de travail innovants afin de maintenir la supériorité de l'armée de l'air et de se préparer à la possibilité que le Hezbollah puisse essayer d'abattre un avion de guerre ou un drone; ce qui constitue un aveu sans précédent, doutant de la supériorité de l'armée de l'air ennemie dans l'arène libanaise, quoique par le déni.
En outre, les responsables israéliens de la sécurité ont souligné récemment que l'armée israélienne ne renoncera pas à sa liberté d'action dans le ciel du Liban pour «recueillir des informations» liées aux menaces, y compris le projet des missiles à grande précision, qui n'a pas démantelé malgré les efforts israéliens au cours des dernières années.
Il ne fait aucun doute que la «divulgation» par «Israël» de variables d'importance stratégique liées à la croissance de la capacité du Hezbollah à de nouveaux niveaux, rapprocherait le parti de pouvoir endommager le socle de l’armée ennemi, à savoir, l’armée de l’air. Ce rapport braque également l’éclairage sur une évolution non mesurée à aucune autre menace, même si l’ennemi a tenté, dans son rapport, d’accompagner ce développement de menaces proférées contre la scène libanaise. Des menaces devenues, pour le moins, contestables.