Nucléaire iranien: Paris pense que la négociation «peut aboutir»
Par AlAhed avec AFP
Les négociations actuellement menées à Vienne sur le nucléaire iranien sont «difficiles» mais «il y a quelques indications» qu'elles pourraient «aboutir», a estimé vendredi la présidence française.
«La négociation reste difficile parce qu'il faut clarifier la question des garanties (américaines de levée des sanctions, ndlr), clarifier aussi les modalités de remise sous contrôle du programme nucléaire iranien», a souligné l'Elysée, indiquant que le sujet avait été abordé au cours d'un entretien téléphonique entre les présidents français Emmanuel Macron et russe Vladimir Poutine.
«Néanmoins il y a quelques indications que la négociation peut aboutir», a ajouté la présidence française, en indiquant qu'il fallait «encore clarifier, obtenir des engagements de chacune des parties» sur ces points.
Les discussions ont été mises vendredi en pause pour que les participants «retournent dans leur capitale pour des consultations et des instructions en vue d'un retour la semaine prochaine», a annoncé la délégation de l'Union européenne.
Emmanuel Macron pourrait s'entretenir du dossier avec son homologue iranien Ebrahim Raïssi dans les prochains jours, selon la présidence française.
Téhéran a fait état cette semaine de «progrès allant dans la bonne direction» même «s’il reste des questions importantes en suspens» qui nécessitent des «décisions politiques de Washington».
Les pourparlers ont repris fin novembre dans la capitale autrichienne après cinq mois d'interruption entre l'Iran et les pays encore parties à l'accord conclu en 2015 (France, Royaume-Uni, Allemagne, Russie, Chine).
Ils visent à réintégrer les Etats-Unis, qui se sont retirés du pacte en 2018 et ont rétabli des sanctions économiques contre Téhéran, ainsi qu'à ramener l'Iran au respect de ses engagements.
L'accord de 2015 offrait à l'Iran un allègement des sanctions internationales en échange d'une limitation drastique de son programme nucléaire, placé sous strict contrôle de l'ONU, et de garanties prouvant qu'il ne cherche pas à acquérir la bombe atomique comme il l'a toujours affirmé.