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Des pages inédites sur la guerre de juillet (7)

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Traduction: Dina Chamseddine

Feltman à Berry: désarmement du Hezbollah et non son retrait vers le nord
Le congrès de Rome, début de différend politique avec Siniora …. et Berry propose une solution, garantie par l’Italie.

L’arrivée de Condoleeza Rice à "Israël" a créé un dynamisme pour la poursuite de l’offensive contre le Liban. Elle s’est clairement prononcée sur l’appui des opérations militaires, insistant sur un règlement à long terme du conflit qui constitue une base pour la paix avec "Israël", tout en refusant le renversement du gouvernement libanais. Elle a de même exprimé sa sympathie avec le peuple israélien qui, selon ses propos, "souffre du terrorisme et des missiles", oubliant les massacres commis par "Israël" sur tout le territoire libanais.

Le premier ministre Siniora a tenté d’élaborer une position pour l’annoncer au congrès de Rome, dont les visées politiques se sont avérées claires, où Rice voulait promouvoir le projet qu’elle avait conçu avec les israéliens.

Le premier ministre Siniora, convaincu par la convocation d’une force multinationale dont les compétences incluent le combat, a insisté qu’elle soit placée sous l’ombrelle des Nations Unies, même si c’était sous le chapitre VII de la charte de l’ONU. Mais les contacts qu’il a effectués dans l’après-midi du lundi avec le président Berry et le suivi des positions des parties internes, lui ont signifié une attitude refusant toute formation d’une nouvelle force, hors du cadre de la force onusienne opérant au Liban et sans modification de son mandat.

Le mardi 25/7/2011, le premier ministre Siniora a envoyé à Ein-Tineh son conseiller Mohammad Chatah, qui assumait le rôle du ministre des Affaires étrangères du 14 Mars et personnalité des plus enthousiastes quant à l’exploitation politique de la guerre en cours, afin de créer une nouvelle réalité interne.

Mohammad Chatah a soumis au président Berry les grandes lignes de l’allocution que devrait prononcer le premier ministre Siniora à Rome et qui comprend :

1- La déclaration immédiate d’un cessez-le-feu, simultanément avec la remise des deux captifs israéliens aux autorités libanaises et permettre à la Croix rouge de les visiter.

2- Un accord sur :
 -Des efforts pour libérer les captifs et les détenus incarcérés dans les prisons israéliennes, par l’intermédiaire de la Croix Rouge.
 -Retrait des forces israéliennes au-delà de la ligne bleue.
 -Le Conseil de Sécurité s’engage à placer les fermes de Chébaa et les collines de Kfarchouba sous l’ombrelle des Nations Unies, jusqu’à la démarcation des frontières et que soit tranchée définitivement leur identité libanaise.
 -"Israël" remet aux Nations Unies ce qui reste des cartes des mines.

3-L’Etat libanais étend son pouvoir sur tout le territoire libanais, jusqu’aux frontières internationales, par les forces de sécurité.

4- Renforcer les forces internationales et élargir leur champ d’action et leur mandat.

5- Les Nations Unies adoptent les mesures nécessaires pour ancrer l’accord de la trêve et examiner l’amendement de ses articles.

6- La communauté internationale s’engage à appuyer la reconstruction du Liban et de l’économie nationale.

Le président Berri a écouté la tirade de Chatah et a entrepris de la commenter en disant :

Premièrement, dans la forme :
Le premier ministre Siniora devrait être attentif à la manière de sa sortie de Beyrouth, car toute autorisation israélienne provoquera un problème dans les milieux islamiques et libanais.

Deuxièmement, dans le fond :

1- Nous devons séparer entre la remise des captifs à l’Etat et le cessez-le-feu de façon à insister sur le dernier et à déterminer une période d’une semaine au maximum pour l’échange. Les négociations seront menées par l’intermédiaire du gouvernement libanais et nous nous engageons à les achever dans ce délai, sans faire d’allusion à la remise des soldats aux autorités libanaises.

2- Accorder la priorité au retour des déplacés qui sera simultané au retrait israélien au-delà de la ligne bleue.

3- Discuter explicitement le retrait d’"Israël" des fermes de Chébaa et des collines de Kfarchouba , les placer sous la gestion des forces internationales jusqu’à leur libération, en accordant aux libanais originaires de la région le droit d’y retourner une fois le retrait accompli, tout en refusant le débat sur l’identité des fermes, une affaire que nous avions déjà tranchée.

4- En ce qui concerne le renforcement des forces onusiennes, je n’ai pas exactement saisi ce que vous voulez dire. Nous devons explicitement refuser des forces multinationales avec ou sans mandat de l’ONU, et souligner le refus de tout propos sur des forces de l’Otan. Quant à l’augmentation des effectifs de la Finul, nous n’y voyons point d’inconvénients.

En tout état de cause, a ajouté le président Berry, je propose une solution en deux étapes :

La première : un cessez-le-feu, un échange des captifs et le retour des déplacés.
La seconde : Tous les articles restants.

«Cette proposition découle de notre crainte des obstacles qui pourraient entraver l’accord sur certains points, ce qui en retardera l’exécution et laissera le conflit ouvert» a clarifié le président Berry.

Dr Chatah a de nouveau mis l’accent sur le fait que la remise des deux soldats sionistes aux autorités libanaises représente la clé à la résolution de la crise.

Le président Berry s’est empressé de répondre : le premier ministre peut s’engager à Rome qu’à la suite du cessez-le-feu, nous achèverons l’opération dans une semaine, et je règlerai personnellement la question avec le Hezbollah, de telle sorte que si un cessez-le-feu est convenu demain (mercredi) durant le congrès, l’opération sera achevée mercredi prochain.

Chatah : Je ne crois pas que ce que vous dites est possible, mais en tout cas, je vais le rapporter au premier ministre. Mais qu’en est-il de la force internationale ?

Berry : S’ils posent la convocation d’une force multinationale, qu’elle soit déployée au-delà des frontières, en Palestine.

Le premier ministre Siniora comprit le message transmis par Dr.Chatah, modifia certains passages de son discours à Rome, mais sans entièrement adopter ce qu’avait proposé le président Berry. Il a en outre rendu public un mot adressé aux Libanais, exprimant son pessimisme quant à parvenir à un cessez-le-feu.

Feltman : Rice sera de retour à Beyrouth.

L’ambassadeur Jeffrey Feltman avait demandé ce même jour un rendez-vous urgent, malgré le fait qu’il était présent à l’entretien Berry-Rice. A son arrivée à Ein-Tineh, il a tenté de diffuser une impression positive sur l’entretien de la veille et a avancé le suivant :

- L’affaire du retrait des fermes de Chébaa est quasi-tranchée et les israéliens se sont dits disposés à le faire. (Il ne portait rien de nouveau, puisque Rice l’avait indiqué, la veille, à son homologue libanais).

- Le retrait du Hezbollah vers le nord du fleuve Litani n’est plus posé, mais plutôt la démilitarisation du parti dans la zone du sud du fleuve.

Il a en outre indiqué que Rice sera de retour à Beyrouth à la suite du congrès de Rome. Le président Berry a écouté sans faire de commentaires, insisté sur ses propositions à Rice, mais a trouvé étrange qu’"Israël" se dit prêt à se retirer des fermes de Chébaa, au moment où certains Libanais émettaient des doutes sur le droit du Liban en ces terres et réclamaient que leur identité libanaise soit confirmée.

Il a par la suite rencontré l’ambassadeur de France Bernard Aimié, qui a réitéré ses anciennes positions, distinctes dans la forme, mais conformes dans le fond aux positions américaines, en dépit des efforts fournis par Aimié pour faire montrer une certaine indépendance. Il a dans le même contexte discuté les préparatifs du congrès de Rome.

Le congrès de Rome : un début de différend avec Siniora

Le matin du mercredi 26 juillet 2006, date de la tenue du congrès de Rome, le président Berry m’a interrogé sur tout développement dans le rôle italien, notamment puisque l’ambassadeur de l’Italie Gabriel Checcia n’avait pas encore demandé de rendez-vous. Je lui ai répondu que rien de nouveau n’a été avancé et que la liste des noms des captifs et des corps des martyrs n’a pas été établie pour que nous soyons prêts à l’opération d’échange.

Les regards étaient dirigés vers le congrès de Rome qui semblait, avant même sa tenue, régi par les limites tracées par Rice, afin de fournir la couverture à "Israël" pour qu’il poursuive sa guerre.
Le président Berry a rencontré une délégation de correspondants de médias italiens et a proposé un projet de résolution à la crise, par l’intermédiaire de l’Italie et s’est dit prêt à en garantir l’exécution dans une semaine, des jours ou même, un jour.
Le projet comprenait :
- Un cessez-le-feu immédiat
- L’Italie parraine une opération d’échange de captifs en une journée, (il a cité un nombre approximatif du nombre des détenus qui pourraient être libérés)
- Retour des déplacés
- Les questions politiques seront discutées en toute positivité, en soulignant la souveraineté de l’Etat sur ses territoires. 

En ce moment, le premier ministre Siniora prononçait son allocution au congrès de Rome et mettait en exergue les points suivants :
- Un cessez-le-feu
- L’engagement à la libération des captifs et des détenus libanais et israéliens, par l’intermédiaire de la Croix Rouge internationale.

3- Retrait de l’armée israélienne au-delà de la ligne bleue.

4- Retour des déplacés à leurs villages.

5- Les fermes de Chébaa placées sous le pouvoir des Nations Unies jusqu’à l’achèvement du tracé des frontières et puis étendre la souveraineté libanaise sur ces terres.

7-Le gouvernement répand son pouvoir sur tout le territoire libanais, par le déploiement des forces légitimes armées, ce qui aboutira à l’exclusivité des armes et du pouvoir dans les mains de l’Etat libanais, conformément à l’accord de Taëf.

8-Renforcer la force internationale opérant au Liban sud, augmenter ses effectifs et élargir son mandat et son champ d’action.

9-La mise en œuvre de l’accord de la trêve, en discuter les amendements probables, et développer ses clauses lorsque cela serait nécessaire.

Il s’est avéré que le discours de Siniora a pris en considération plusieurs observations formulées par le président Berry, mais il a de même déclaré des articles non convenues, notamment en ce qui concerne « la formation d’une force internationale sous mandat des Nations Unies, dont les effectifs seront renforcés et les compétences et le champ d’action élargis),  les fermes de Chebaa, à propos desquelles la position relative à la libération et au retour des habitants n’a pas été explicite, et enfin les amendements des clauses de l’accord de la trêve, question qui n’a pas été discutée avec le président Berry.

Le discours de Siniora à Rome, a instauré un début de différend que nous nous sommes efforcés pour qu’il n’atteigne pas les limites du clivage, mais  qu’il était impossible d’ignorer. Le président Berry m’a chargé dans ce contexte de rendre publique une position que j’ai déclarée à l’AFP, soulignant les points positifs déjà convenus dans le discours de Siniora et exprimant des réserves sur d’autres  qui auraient dû être discutés à l’avance. Un entretien tenu entre le président Berry et les rédacteurs du quotidien Assafir, en présence de son rédacteur en chef Talal Salman,  s’est axé sur les mêmes remarques, au moment où le Sayed Mohammad Hussein Fadlallah se prononçait sur la chaine Al-Jazeera, en disant que la bataille représente une course entre le projet de la Nation et celui de la reddition.

En tout cas, les résultats du congrès de Rome ont été décevants, puisqu’ils n’ont point dépassé la limite de l’invitation à œuvrer pour parvenir à un cessez-le-feu », au lieu d’exhorter à sa mise en œuvre.
Commentant ces résultats, le président Nabih Berry a ironisé en disant : « malgré le fait que tous les chemins mènent à Rome, mais il s’est avéré que Rome se situe actuellement à Washington », tout comme la majorité des pays arabes présents au congrès, qui étaient pour le cessez-le-feu en public, mais implicitement contre, jusqu’à l’élimination de la résistance  et la création d’une nouvelle réalité.

Berry propose une initiative aux italiens

Le jeudi 27/7/2006, j’ai rencontré un responsable iranien à l’ambassade d’Iran. Il m’a indiqué que les tractations se poursuivent avec l’Arabie Saoudite et qu’une intersection entre les informations d’un service de renseignement d’un pays africain et des informations américaines a fait état d’un projet établi depuis un an pour réaménager la situation dans la région. Il a ajouté qu’une délégation française est arrivée à Beyrouth à l’initiative du président Jack Chirac  et dont les membres ont affirmé l’accord avec le président Berry sur la priorité du cessez-le-feu, mais en réitérant que  Rice dispose de  la position israélienne non explicite sur les limites de l’opération militaire. Selon le responsable iranien, la délégation française avait rapporté que Rice a demandé aux forces du 14 Mars, que les forces internationales soient déployées sur tous les ports principaux, dont l’aéroport de Beyrouth, le port de Beyrouth et les frontières terrestres.

Ce même jour, le président Berry s’est entretenu avec l’ambassadeur d’Italie qui avait demandé un rendez-vous urgent, à l’ombre des combats cruels en cours sur l’axe de Bent-Jbeil, où la résistance réalisait d’importantes victoires, et les israéliens de grandes pertes au sein des forces de l’élite de l’armée.

Le président Berry a entamé son discours avec l’ambassadeur Checcia, en saluant le rôle de l’Italie en 1983 et les services qu’elle avait fournis dans l’hôpital  gratuit et en affirmant que sa proposition accorderait un important rôle à l’Italie dans la résolution du conflit. Il a ensuite exposé à son hôte le plan  qu’il propose sur l’échange des captifs et qui serait exécuté au cas où le cessez-le-feu serait approuvé :
-Atterrissage de deux  avions italiens à Tel-Aviv et à Beyrouth.
-Un avion transportant les captifs libanais se dirige vers Chypre et dès son arrivée, les captifs me seront livrés.
-Au moment où cet avion s’envole en direction de Beyrouth, les captifs israéliens seront remis à l’ambassade d’Italie, près du Parlement, au centre-ville.
-A l’arrivée des captifs libanais à l’aéroport de Beyrouth, les soldats israéliens montent à bord du même avion italien, en direction d’Israël.
L’ambassadeur a pris des notes et quitté Ein-Tineh pour les transmettre à son gouvernement.

Le vote et le clivage évités  au Conseil des ministres

Le président Berry a demandé à des responsables du mouvement Amal de visiter Saida pour être au courant de la situation sur le terrain et communiquer avec les responsables de la ville. J’ai voulu les accompagner sans le dire au président car j’étais sûr qu’il le refuserait. D’ailleurs, quand il le sut, il m’a demandé de regagner Beyrouth afin de suivre des questions relatives à la tenue du conseil des ministres, dans l’après-midi.
Nous étions arrivés à Saïda en compagnie du député Ali Bazzi, suivant un long chemin dans la Montagne, à cause du blocage de la route côtière, dangereuse en raison des raids qui avaient récemment ciblé l’usine de l’électricité à Jiyeh.

Nous nous sommes enquis de la situation des blessés à l’hôpital Hammoud et de la situation de nos partisans à Haret Saida, rencontré madame Bahia Hariri dans sa demeure à Majdelioun et puis le député Oussama Saad.
En route le président Berry m’a demandé de communiquer avec les ministres pour qu’ils expriment leurs réserves sur le projet annoncé par Siniora à Rome, notamment sur les points non convenus à l’avance. Et j’ai de même contacté Hajj Hussein Khalil pour coordonner nos positions. Durant la séance du gouvernement, nos représentants ont coordonné leurs prises de position avec le ministre Mohammad Fneich et ont refusé la proposition de Siniora sur le vote pour l’adoption de la teneur de son discours, ce qui l’a incité à vouloir se retirer  de la réunion, face à l’attitude ferme des ministres s’opposant au vote qui contredit le consensus et qui ne figurait pas à l’ordre du jour de la séance. C’est alors qu’est intervenu le président Emil Lahhoud, appelant à préserver l’unité du gouvernement car la bataille était toujours en cours. Nos représentants ont alors enregistré  leurs réserves et il a été convenu que toute mesure à adopter dans l’avenir, devrait être ratifiée au Conseil des ministres…Et c’est ainsi que nous avions évité le clivage et le vote.

Vers 7h, Hajj Hussein Khalil m’a rejoint à Ein-Tineh, où le président Berri a relaté les détails de son entretien avec l’ambassadeur italien et la proposition qu’il lui a avait soumise, dont la garantie serait un comité de plusieurs pays, qui coopère avec la Syrie et l’Iran sur la discussion des articles de l’accord, non relatifs au cessez-le-feu et à l’échange des captifs.

Puis le débat s’est axé sur le retour de Rice au Liban, armée des décisions du congrès de Rome, face auxquelles  il fallait formuler une position qui comprend :

1- Un cessez-le-feu permanent
2- Echange des captifs et des corps des résistants
3- Retour des déplacés
4- Les cartes des mines
5- Refus des forces multinationales, sans être contre l’augmentation des effectifs de la Finul, selon ses compétences actuelles.
6- Pas d’opposition au renforcement du déploiement de l’armée libanaise, déjà présente dans la région du Sud.
7- Face à l’avance de la convocation de forces multinationales, la réplique serait qu’elles soient déployées sur la rive israélienne des frontières et non sur les deux.
8- Libération des fermes de Chébaa et des collines de Kfarchouba et permettre aux habitants d’y retourner.
9- Réclamer des indemnités à "Israël" pour les dégâts de son offensive, (affaire posée par manœuvre).

Souligner le fait que le plan serait exécuté en deux étapes

Hajj Hussein Khalil d’interroger : adopterons nous la même configuration dans la seconde étape ?
Berry : Cela est peu important car la Finul et l’Armée sont présentes dans la région et ma proposition est claire: Non à la modification du mandat de la Finul. Je rappelle que lorsqu’ils avaient cité l’expérience de Kosovo j’ai dit : Le Kosovo a été la scène d’un nettoyage ethnique, mais au Liban, c’est une opération de libération du territoire.

Le président Berry a ajouté que Siniora lui avait affirmé qu’il avait lutté, assisté par le président Jacques Chirac,  pour placer les forces internationales sous le commandement des Nations Unies, élargir leur mandat et leur rôle car il était prévu de convoquer des forces de l’OTAN et qu’il lui avait répondu : en dépit de ce fait, le problème existe.

Le président Berry a par la suite demandé que la situation soit examinée avec minutie, vu que "nous passons en une étape historique". Il a enfin évoqué la proposition du président du parlement iranien, sur la tenue d’un congrès islamique en solidarité avec le Liban,  notant qu’il lui avait proposé de choisir Riyad pour lieu, tout en étant convaincu que les congrès étaient inutiles.

Le 25 juillet : Geagea contacte Berry…position explicite de Joumblat…Le Sayed et Berry accordent des entrevues aux médias

Le président Berry a reçu le 25 juillet l’appel téléphonique du chef du comité exécutif des Forces Libanaises, Samir Geagea qui s’est enquis de la situation, a exprimé sa condamnation au pilonnage israélien, tout en exprimant son pessimisme quant à la résolution du conflit, estimant qu’elle devrait être globale.
Le député Walid Joumblat a en outre annoncé une position avancée, en saluant la résistance et la lutte des citoyens du Sud face à l’agression, soulignant la nécessité de traiter les déplacés avec respect et accordant la priorité à l’unité et à la lutte.

Le président Berry a accordé une entrevue à la chaîne télévisée Al-Arabia, durant laquelle il a affirmé le refus du projet de Rice, ainsi que l’insertion de la résolution 1559 dans l’accord, rappelant que les clauses non appliquées de la 1559, sont posées à la table du dialogue national libanais.

Nous avons été informés dans la même nuit sur le pilonnage du siège du comité de surveillance de la trêve à Khiam, affaire qu’a suivie le président Berry pour en connaître les circonstances, car l’israélien n’a pas permis l’évacuation des corps de quatre victimes tuées dans l’attentat.

Vers minuit, nous avons suivi le discours de Sayed Hassan Nasrallah sur la chaine Al-Manar, durant lequel il a commenté les propos des responsables américains sur un nouveau Moyen Orient, ce qui prouvait « que la guerre n’a pas été conçue à la suite de l’opération de la prise en otage des deux soldats israéliens, mais qu’elle avait été préparée depuis plus d’un an». Le Sayed a ajouté que tous les émissaires étrangers ont transmis des diktats américains et sionistes, sans soumettre des solutions ou des compromis, affirmant que « le dossier des négociations dans tous ses détails, est dans les mains d’une personne honnête, qui jouit de notre confiance et sur laquelle nous parions». 

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