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Retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, signe d’apaisement avec la France

Retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, signe d’apaisement avec la France
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Par AlAhed avec AFP

L’ambassadeur d'Algérie en France, qui avait été rappelé en octobre «pour consultations» après des déclarations du président français Emmanuel Macron jugées offensantes par Alger, reprendra ses fonctions jeudi, a annoncé mercredi la présidence algérienne.

Le président Abdelmadjid Tebboune «a reçu mercredi l’ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar-Daoud, qui reprendra ses fonctions à Paris à partir de ce jeudi 6 janvier 2022», a indiqué la présidence dans un communiqué.

Alger avait rappelé son ambassadeur le 2 octobre en réaction à des propos relayés par le journal Le Monde du président français Emmanuel Macron qui affirmait que l’Algérie, après son indépendance en 1962, s’était construite sur «une rente mémorielle», entretenue par «le système politico-militaire».

Emmanuel Macron avait aussi posé la question de l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation française à partir de 1830.

Alger avait par ailleurs, en signe de protestation, interdit le survol de son territoire aux avions militaires français desservant le Sahel, où sont déployées les troupes de l’opération «Barkhane».

Le chef d’Etat algérien avait de plus prévenu début novembre qu’il ne ferait pas «le premier pas» pour tenter d’apaiser les tensions.

Emmanuel Macron a depuis fait part de ses «regrets» devant la polémique engendrée et s’est dit «fortement attaché au développement» de la relation bilatérale.

Le Drian en Algérie

Début décembre, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a effectué une visite en Algérie afin de désamorcer cette crise bilatérale d’une rare gravité.

Le ministre français avait alors appelé à une «relation apaisée» afin que les deux pays «puissent regarder vers l’avenir».

Toutefois, aucun accord n’avait été obtenu lors de cette visite pour, par exemple, la reprise du survol de l’espace aérien algérien.

Les relations entre Paris et Alger ont souvent connu des turbulences.

La dernière crise aussi grave datait du 23 février 2005 quand le Parlement français avait adopté une loi reconnaissant un «rôle positif de la colonisation».

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