L’offensive US contre le Yémen à trois niveaux : aérien, naval et au commandement
Par Zein Al Abedin Othman
Le rôle américain et sa dimension dans le système de l’offensive contre le Yémen, dépasse les niveaux de la participation, dite de soutien à l’Arabie et aux Émirats arabes unis.
En effet, la nature du rôle américain confirme sa globalité : Les États-Unis ne jouent pas un rôle limité, mais commandent plutôt l’offensive, lui assurant les armes, le soutien militaire, la planification et les ordres.
Ainsi, cette guerre est américaine par excellence. Les États-Unis en sont les premiers bénéficiaires, alors que l’Arabie saoudite et les Émirats ne sont que des outils, utilisés par l’administration américaine pour mener les missions militaires déjà planifiées.
Les États-Unis sont intervenus par la puissance de leurs arsenaux, en fournissant le soutien à leurs outils, sans limite aucune.
Sur le niveau de l’offensive aérienne, Washington a fourni les avions de chasse, les avions cargo, les carburants des armes de l’air, toute une flotte de drones de différents types, en plus de deux satellites et des pièces de change des avions, et un énorme arsenal de centaines de milliers de missiles, de bombes offensives et de systèmes de défense aérienne, en plus de centaines d'officiers et de pilotes américains qui sont présents aujourd'hui dans un certain nombre de bases aériennes en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis dont la tâche consiste à gérer toutes les opérations aériennes.
Quant au soutien naval, Les États-Unis ont fourni de centaines d'unités navales : bateaux et destroyers, en plus de la participation directe des flottes américaines déployées dans les eaux de la mer Rouge et de la mer d'Arabie, dont notamment la 5e flotte, qui a fortement participé avec un certain nombre de porte-avions aux opérations aériennes et à l'application du blocus naval contre le Yémen.
Sur le plan terrestre, les États-Unis ont fourni aux forces saoudiennes et émiraties toutes sortes d'armes et de véhicules militaires, des véhicules et chars modernes à diverses armes d'accrochage, lourdes et moyennes.
Sur le plan du commandement, des centaines de conseillers et généraux de guerre américains ont été chargés de superviser et d'élaborer des plans opérationnels pour les batailles et de donner des ordres aux forces saoudiennes et émiraties et à leurs mercenaires sur le terrain.
Par conséquent, le volume de soutien et d'intervention américains dans l'agression dépasse le concept de la participation, qui se limite au don des armes et au soutien logistique. Il est plutôt global et intégré même au niveau des renseignements sécuritaires.
Les États-Unis sont les commandants et les parrains de l’offensive, loin de tout autre outil en leurs mains. C’est Washington qui bénéficie des détails de cette offensive.
Par leur offensive, les États-Unis voulaient que le Yémen perde tous les facteurs de force et de progrès culturel et économique, en l’écartant du projet de libération et d'indépendance, mettant en œuvre leurs plans pour transformer le Yémen en base avancée pour contrôler la région et affronter les menaces de ses grands adversaires, dont la Russie, la Chine et l’Iran et par la suite, remporter des bénéfices financiers de la vente des armes à Riyad et aux Émirats. Un fait qui leur a permis d’extorquer des centaines de milliards de dollars à ces deux régimes.