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Le Pakistan lève l’interdiction d’un parti hostile à la France

Le Pakistan lève l’interdiction d’un parti hostile à la France
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Par AlAhed avec AFP

Le Pakistan a levé l'interdiction d'un parti politique hostile à la France depuis l'affaire des caricatures du prophète Mohammed (PSL), après avoir négocié avec lui pour mettre fin à des mois de heurts parfois meurtriers.

Dans un message publié tard dimanche soir, le gouvernement pakistanais a indiqué avoir pris cette décision au vu de «l'intérêt national» et des engagements pris par le Tehreek-e-Labbaik Pakistan (TLP) à cesser les violences, après les récentes manifestations qui ont dégénéré en affrontements et où au moins sept policiers ont été tués.

Le TLP, qui dit y avoir de son côté déploré 14 morts, mobilise ses partisans depuis des mois pour réclamer la libération de son chef, Saad Rizvi.

Ce dernier avait été arrêté en avril quand le parti avait été interdit et classé organisation «terroriste» après avoir exigé le renvoi de l'ambassadeur de France au Pakistan.

Le porte-parole du TLP, Sajjad Saifi, a salué la levée de l'interdiction du parti, qui lui permet, ainsi qu'à ses partisans, de ne plus être poursuivi dans le cadre des lois antiterroristes.

Il y a huit jours, le parti avait conclu avec le gouvernement un accord pour mettre fin aux violences, qui a permis la libération de 860 de ses sympathisants.

Le chef du TLP, Saad Rizvi, reste lui en détention, selon des sources concordantes.

Hormis la libération de prisonniers, le gouvernement n'a pas donné plus de détail sur l'accord passé avec le TLP.

Ce dernier a en retour annulé une marche de protestation prévue vers la capitale Islamabad, et cessé d'occuper une des principales autoroutes du Pendjab.

Le TLP dénonce violemment depuis près d'un an le soutien de la France au «droit de caricaturer», y compris le prophète Mohammed (PSL).

Ses manifestations avaient conduit en début d'année Paris à conseiller à tous ses ressortissants de quitter le pays.

Le président français Emmanuel Macron avait défendu le «droit de caricaturer» au nom de «la liberté d'expression» lors d'un hommage rendu à un enseignant décapité le 16 octobre 2020 après avoir montré des dessins satiriques à sa classe, dans la foulée de la republication des caricatures du prophète de l'islam par l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.

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