La libération de Maarib, trois objectifs par trois résultats

Par AlAhed

Les opérations de la libération de Maarib s’accélèrent, pour que la ville soit libre dans les proches délais. C’est ce qu’affirment les données militaires sur le terrain.

L’observation des opérations militaires précédentes de l’armée et des comités populaires, depuis l’opération «Victoire grâce à Dieu» et «la Structure solide» et les opérations suivantes dans Al-Bayda, Shabwa et Maarib, arrivant au «Printemps de la victoire2», amène à un constat, selon lequel les victoires sur le front dépassent ce qui est annoncé, à large mesure. Ce fait signifie que ce qui a été annoncé la veille par le général Yahya Saree, ne représente point l’ampleur des réalisations sur le terrain. Les prochains jours révèleront la vérité du nouveau positionnement des forces armées.

C’est à propos du front. Mais les faits ne sont guère différents, si nous tirons les données et les prévisions des mercenaires de l’offensive, sur l’inévitabilité de la libération de Maarib, soit d’après leur expression, «la chute de Maarib», pas encore annoncée officiellement, illustrant l’effondrement du moral des éléments de l’offensive, à la suite notamment de leurs défaites dans plusieurs localités yéménites avant l’arrivée à cette ville stratégique. Des défaites reflétées dans les déclarations des chefs des mercenaires et leurs porte-voix, qui évoquent la dangerosité de la chute de Maarib sur le reste de la géographie, même sur la péninsule arabe et de la région toute entière.

Ces exagérations en matière d'intimidation incitent Riyad à peser davantage dans ces combats, bien qu’il n’avait ménagé aucun effort de soutien militaire, notamment aérien. Des centaines de raids ont été menés pour empêcher et freiner la progression militaire sur le terrain, mais en vain.

Néanmoins, les forces mercenaires ont publié une déclaration attribuée aux partis soutenant l'agression, pleurant Maarib sur fond des récentes victoires et attibuant aux dites «autorités légitimes», les conséquences de la trahison.

De fait, Maarib revêt une grande importance politique, militaire et économique.

Sur le plan politique, Maarib est une partie occupée du territoire, et ne peut être abandonnée aux mains des envahisseurs et occupants. Elle doit revenir au giron de la patrie et doit être récupérée des mercenaires pour y imposer la totale souveraineté.

Sur le plan militaire, Maarib était depuis longtemps un foyer, voire un poignard dans le dos du Yémen. Les forces de l’offensive l’ont transformée en camps militaire, regroupant les membres d’«Al-Qaida», de «Daech», les takfiristes et ce qui est resté du parti Al-Eslah, ainsi qu’un groupe de mercenaires recherchant les miettes de Riyad, restant du cambriolage du pétrole et du gaz.

Ce foyer périlleux qui a menacé toutes les régions avoisinâtes, Al-Jawf dans le nord, Sanaa dans l’ouest, et Al-Bayda dans le sud du pays, ne doit point demeurer une source de menace et un bastion pour «Daech» et «Al-Qaida».

Sur le plan économique, Riyad a utilisé Maarib comme un moyen pour le blocus, illustré dans la coupure des acheminements de pétrole, de gaz et d’électricité. Des services vitaux dont le manque se répercute sur les aspects de la vie d’un grand nombre du peuple yéménite. La libération de cette ville brisera les murailles du blocus injuste ainsi que les plans et espoirs des envahisseurs de vaincre la volonté de la population.

Sur le plan intérieur, la mise en échec de l’offensive et des plans hostiles, notamment de la partition et le retrait de l’une de ses cartes les plus importantes, constitue un exploit qui emmènera les agresseurs à la table des négociations, dépourvus de leurs arrogance, vanité et du chantage politique et humanitaire. La libération de Maarib leur fera perdre la manœuvre politique et le pari dangereux qu'ils faisaient au détriment du peuple yéménite, de son présent, de son avenir et même de ses moyens de subsistance.

Le deuxième résultat est relatif aux fils de Maarib qui rentreront dans leurs domiciles, fermes et entreprises, au terme de plusieurs années de déplacement forcé. D’autre part, la sécurité et le calme seront réinstaurés dans leur pays, alors que le prix du Riyal reculera, ainsi que les prix des produits essentiels, comme fut le cas dans les villes libérées récemment dans le sud du gouvernorat.

Cependant, les fils de Maarib de la partie adverse, ont le choix d’accepter l’initiative de Sayed Abdel Malak Al-Houthie, étant la seule issue, avant que les combats ne soient tranchés sur le terrain.

Le troisième résultat est de dimension régionale. Ben Salmane perdra une de ses cartes importantes, qu’il va troquer ici et là. Il sera également privé de ce qu’il jugeait être un statut régional fort, basé sur son pouvoir transfrontalier. Ainsi, il sera dépossédé de toutes ces cartes et cessera les manipulations, machinations et les compromis injustes.

Ce qui a été réalisé jusqu’au moment, illustre la capacité des Yéménites à franchir les obstacles stratégiques, pour réussir à imposer les conditions à l’ennemi, en toute confiance et puissance, comptant sur les réalités du front, sur les vérités historiques et géographiques et surtout, sur les dons divins.