Raïssi au président du conseil européen: L’Iran fait preuve de «transparence» dans ses activités nucléaires
Par AlAhed avec agences
Le président iranien Ebrahim Raïssi a affirmé mercredi 8 septembre que son pays faisait preuve de «transparence» dans ses activités nucléaires, au lendemain de la publication d'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dénonçant le manque de coopération de Téhéran.
«La coopération sérieuse de la République islamique avec l'AIEA est un exemple clair de la volonté de l'Iran de faire preuve de transparence dans ses activités nucléaires», a-t-il dit lors d'un entretien téléphonique avec Charles Michel, président du Conseil européen.
«Naturellement, en cas d'approche non constructive de l'AIEA, il est déraisonnable d'attendre de l'Iran une réponse constructive. D'ailleurs, les actions non constructives perturbent naturellement le processus de négociation», a-t-il ajouté selon un communiqué de la présidence.
L'AIEA a dénoncé mardi le soi-disant «manque de coopération de l'Iran», qui «porte gravement atteinte selon l'organisme à sa mission de surveillance du programme nucléaire de Téhéran, sur fond d'impasse des négociations pour sauver l'accord international de Vienne en 2015. «Depuis février 2021, les activités de vérification et de surveillance ont été sérieusement entravées du fait de la décision de l'Iran» de restreindre les inspections, écrit l'Agence.
«L'Iran n'a jamais violé le pacte multilatéral. Ce sont les Américains qui ont abandonné (unilatéralement) le PGAC et l'ont violé. Néanmoins, nous nous attendions à ce que les Européens respectent leurs engagements liés à l'accord (et compensent le retrait destructif des Américains), mais les Européens n'ont pas respecté ce qu'ils avaient convenu dans le pacte multilatéral», a déploré le nouveau Chef du gouvernement iranien.
S’attardant sur la politique iranienne de Washington, Raïssi a ajouté : «Le point important à cet égard est que bien que l'administration Trump ait quitté le pouvoir aux États-Unis et que l'administration Biden soit accédé à la Maison-Blanche, mais dans la pratique, il n'y a eu aucun changement dans la stratégie américaine à l'égard de l'Iran.»
«Nous assistons toujours aux mêmes approches et aux mêmes mesures, à savoir sanctions et pressions», a-t-il déploré.
Pour sa part, le président du Conseil de l'Europe, Charles Michel, a souligné dans cette conversation téléphonique que l'Union européenne est sérieusement intéressée par le renforcement des relations bilatérales et l'élargissement de la «coopération économique» avec l'Iran.
«Les sanctions ont eu un effet négatif sur les relations UE-Iran, et c'est l'une des raisons pour laquelle le concept d'indépendance stratégique est devenu si important pour l'UE», a-t-il insisté.
«Je pense que nous avons beaucoup à apprendre des 20 ans de présence de l'OTAN et des États-Unis en Afghanistan», a-t-il conclu.