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Aoun impute la responsabilité de la crise à «de mauvaises politiques financières»

Aoun impute la responsabilité de la crise à «de mauvaises politiques financières»
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Par OLJ

Le président de la République, Michel Aoun, a imputé samedi la responsabilité de la crise actuelle que traverse le Liban aux «mauvaises politiques financières», dans une allusion à peine voilée au gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, avec lequel il est engagé dans un bras de fer.

«Les circonstances difficiles que traverse le Liban en raison de mauvaises politiques financières ne peuvent en aucun cas entamer notre volonté d'aller de l'avant pour faire face à leurs répercussions», a affirmé le chef de l'Etat, cité par le compte Twitter de la présidence, à une délégation de jeunes qu'il recevait, attribuant implicitement l'effondrement du pays aux actions du gouverneur de la Banque centrale.

M. Salamé a critiqué dans une interview samedi matin la classe politique pour n'avoir pas pu former de gouvernement depuis un an. Il a également rapporté que le président de la République était au courant de la levée nécessaire des subventions sur le carburant, faute de devises suffisantes de la Banque centrale pour les financer, sans puiser dans les réserves obligatoires. M. Salamé a demandé une loi du Parlement pour l'autoriser à utiliser ces réserves constituées de l'argent des déposants. Cette brusque levée des subventions a provoqué un tollé à travers le pays et menace d'être la cause d'une explosion sociale de grande ampleur.

«Toute position ou décision réformiste que nous avons prise s'est heurtée à de nombreux obstacles», a encore affirmé le chef de l'Etat, auquel certains reprochent de ne rien faire pour empêcher la descente aux enfers du pays. Il a jugé qu'on lui avait «mis des bâtons dans les roues à des fins connues de tous, sur la scène locale et internationale».

«J'ai la ferme volonté d'assumer toutes mes responsabilités face aux difficultés, quelle que soit l'ampleur des obstacles», a encore promis M. Aoun. «Certains ont eu recours à des prétextes fallacieux pour se soustraire aux devoirs qui en découlent», a-t-il ajouté.

Enfin, le chef de l'Etat a dit espérer qu'un cabinet sera rapidement formé.  «La voie de la formation du futur gouvernement est claire et j'espère que la fumée blanche s'élèvera rapidement», a-t-il affirmé, alors que Najib Mikati a été chargé le 26 juillet de former un cabinet.

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