Normalisation: le «ministre israélien des AE» entame une «visite historique» au Maroc
Par AlAhed avec AFP
Le «ministre israélien des Affaires étrangères», Yaïr Lapid, est parti mercredi pour sa première visite officielle au Maroc, sept mois après la normalisation des relations entre Rabat et l'Entité israélienne.
«Décollage pour une visite historique au Maroc!» a écrit Yaïr Lapid sur Twitter, publiant une photo de l'écran des départs de la compagnie aérienne «El Al».
Le Maroc est le quatrième pays arabe à avoir annoncé en 2020 la normalisation de ses relations avec «Israël» - après les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan - en contrepartie d'une reconnaissance américaine de sa «souveraineté» sur l'ancienne colonie espagnole du Sahara occidental.
Yaïr Lapid devrait ouvrir une «représentation diplomatique» à Rabat et rencontrer son homologue marocain, Nasser Bourita.
Il devrait également visiter la synagogue Beth-El à Casablanca lors de son voyage de deux jours, a indiqué le «ministère israélien des Affaires étrangères».
La communauté juive du Maroc est la plus importante d'Afrique du Nord (environ 3000 personnes) et les quelque 700.000 Israéliens d'ascendance marocaine ont souvent gardé des liens très forts avec leur pays d'origine.
Cependant, la cause palestinienne mobilise la société civile au Maroc, tandis que quelques partis politiques d'extrême gauche et des Frères musulmans restent opposés à la normalisation des relations entre leur pays et l'entité sioniste.
«Israël» et le Maroc avaient déjà entretenu des relations officielles dans les années 1990, avant le déclenchement de la deuxième intifada (soulèvement palestinien) en 2000.
Cette première visite officielle intervient un peu plus de deux semaines après le lancement des vols commerciaux directs entre «Israël» et le Maroc.
La visite de Yaïr Lapid à Rabat fait suite à un voyage en juin aux Émirats arabes unis, où il a inauguré une «ambassade israélienne» à Abou Dhabi.
Les Palestiniens ont condamné les accords de normalisation entre les États arabes et «Israël», les considérant comme une trahison de leur cause.