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Affaire «Pegasus»: enquête ouverte à Paris sur l’espionnage de journalistes

Affaire «Pegasus»: enquête ouverte à Paris sur l’espionnage de journalistes
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Par AlAhed avec AFP

Le parquet de Paris a ouvert mardi une enquête sur l'espionnage de journalistes français dont l'infiltration de téléphones par le logiciel israélien «Pegasus» pour le compte de l'Etat marocain, qui le conteste, a été révélé dimanche par un consortium de médias, a-t-il annoncé dans un communiqué.

Cette enquête a été ouverte pour une longue liste de dix infractions dont «atteinte à la vie privée», «interception de correspondance», «accès frauduleux» à un système informatique et «association de malfaiteurs».

Elle fait suite à la plainte déposée par le site Mediapart, dont deux journalistes ont été espionnés, à laquelle doit s'ajouter une plainte similaire du Canard enchaîné.

L'enquête vise également d'autres infractions d'atteintes à un système informatique, telles que l'introduction, l'extraction et la transmission frauduleuses de données, qui peuvent être potentiellement reprochées aux utilisateurs de «Pegasus».

Elle concerne aussi la «mise à disposition et détention d'un équipement» permettant des atteintes à un système de données et «l'offre et la vente sans autorisation d'un dispositif de captation de données», qui visent cette fois potentiellement la commercialisation du logiciel et les intermédiaires impliqués.

Plusieurs médias dont Le Monde, le Guardian et le Washington Post ont révélé dimanche que le fondateur de Mediapart Ewdy Plenel et la journaliste de son média Lénaïg Bredoux avaient été espionnés par les services secrets marocains.

Le Canard Enchaîné, lui, aurait été visé notamment à travers son ancienne collaboratrice Dominique Simmonnot, aujourd'hui contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, qui a également annoncé qu'elle allait saisir personnellement la justice.

Les investigations ont été confiées à l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC), a précisé le parquet.

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