Russie: «un miracle», les passagers d’un avion disparu en Sibérie ont tous survécu
Par AlAhed avec AFP
«Un miracle» : les 18 passagers et membres d'équipage de l'avion russe qui avait disparu des radars en Sibérie, contraint à un atterrissage d'urgence dans la taïga, ont été retrouvés vendredi vivants et sans blessures graves.
Dans un premier temps, le ministère régional des Situations d'urgence a indiqué que l'An-28 avait été localisé et semblait avoir effectué un «atterrissage d'urgence», ajoutant que des survivants avaient été aperçus par les secours depuis les airs.
«Les 15 passagers et trois membres d'équipage ont été retrouvés. Toutes les personnes qui étaient à bord sont vivantes», a ensuite annoncé l'agence aérienne Rosaviatsia dans un communiqué, précisant qu'ils étaient transférés vers Tomsk, la capitale de la région.
Aucune blessure grave n'est à déplorer parmi les survivants, les médecins ayant «enregistré principalement des contusions et des écorchures», selon un communiqué des autorités régionales.
«Nous avons tous cru à un miracle. Et grâce au professionnalisme des pilotes, il a eu lieu et tout le monde est en vie», a salué le gouverneur de la région de Tomsk, Sergueï Jvatchkine, cité dans le communiqué.
Selon l'agence Interfax, six des passagers de l'avion ont refusé d'être transportés par voie aérienne vers Tomsk, après avoir été évacués du lieu de l'atterrissage par hélicoptère.
«Ils seront emmenés à Tomsk avec un minibus», a déclaré un responsable local, Alexeï Sevostianov.
Un appareil abîmé à 150 kilomètres de Tomsk
Selon ce communiqué, l'avion a été retrouvé à environ 150 kilomètres à l'ouest de Tomsk, où il aurait dû atterrir.
Des images publiées par des médias russes montrent l'appareil très abîmé posé sur le dos dans la taïga, de la terre à l'intérieur de son habitacle.
L'avion An-28 qui avait disparu des radars vendredi 16 juillet dans la région de Tomsk, en Sibérie, avec 18 personnes à bord avait été localisé et des survivants avaient été aperçus plus tôt dans la journée, selon les autorités russes.
Plusieurs hélicoptères Mi-8 avaient immédiatement été envoyés à la recherche de l'An-28 dans le sud de la région de Tomsk. Et près de deux heures après le déclenchement de son signal de détresse, l'avion avait été retrouvé.
Les secours aériens de la région, cités par l'agence Interfax, ont précisé que l'avion était «très endommagé».
«Tous les passagers et membres d'équipage sont en vie», a précisé à Interfax un responsable de la compagnie SiLA, sans que cette déclaration ne soit confirmée pour l'heure par les autorités.
L'avion avait passé les contrôles techniques
L'avion avait disparu des radars avec au moins 13 personnes à bord vendredi 16 juillet dans la région de Tomsk, en Sibérie occidentale, ont indiqué les agences de presses russes, citant les autorités locales.
Exploité par la compagnie «Aviation légère sibérienne» (SiLA), il reliait la petite ville de Kedrovy à Tomsk quand «il a cessé de communiquer» vers 17H00 locales (10H00 GMT), ont indiqué les autorités régionales dans un communiqué.
Citant des sources aériennes, TASS a indiqué que l'avion avait passé tous les contrôles techniques mais un dirigeant de SiLA a précisé à TASS que l'avion avait été retardé de dix heures en raison de mauvaises conditions météorologiques.
Selon Interfax, l'avion disparu vendredi a été construit en 1989. Il a été exploité par la compagnie nationale Aeroflot, puis au Kirghizstan avant d'entrer en service à SiLA en 2014.
Ce type d'avion court-courrier a une capacité de 17 passagers.
Des règles de sécurité mal respectées
Cette catastrophe intervient à peine plus d'une semaine après un autre accident impliquant un Antonov.
Le 6 juillet, un An-26 s'est écrasé à l'atterrissage dans la péninsule du Kamtchatka (Extrême-Orient), tuant les 28 personnes à bord.
Essentiellement fabriqués à l'époque soviétique, les Antonov sont encore utilisés à travers l'ex-URSS dans l'aviation civile et militaire.
Ils ont été impliqués dans plusieurs accidents mortels au cours des dernières années.
La Russie a nettement amélioré sa sécurité aérienne depuis les années 2000 à mesure que les principales compagnies du pays abandonnaient leurs appareils soviétiques pour des avions plus modernes.
Des problèmes de maintenance et le respect parfois laxiste des règles de sécurité posent toutefois toujours problème, notamment dans les zones éloignées du pays où l'avion ou l'hélicoptère sont privilégiés pour relier les localités isolées.