Washington se dit ouvert à des discussions avec Pékin
Par AlAhed avec AFP
Les États-Unis sont ouverts à la tenue de discussions au plus haut niveau avec la Chine sur les relations tendues entre les deux pays, a affirmé un responsable du département d'État vendredi. La déclaration intervient au moment où la numéro deux de la diplomatie américaine s'apprête à effectuer une tournée asiatique.
Le département d'État a annoncé dans un communiqué jeudi que Wendy Sherman se rendrait à partir de dimanche au Japon et en Corée du Sud, alliés des États-Unis, ainsi qu'en Mongolie, dont la relation avec Washington s'est récemment améliorée. Le communiqué n'évoque pas de déplacement en Chine, en dépit de spéculations allant en ce sens. Interrogé sur l'éventualité d'une telle visite en Chine, un responsable du département d'État a indiqué que les États-Unis étaient prêts à échanger «de manière pratique, substantielle et directe».
«Nous avons exploré et nous continuerons d'explorer les opportunités d'échanger avec les responsables chinois, y compris à haut niveau, dans le cadre de nos efforts pour faire progresser les intérêts des États-Unis et pour gérer cette relation de manière responsable», a déclaré ce responsable. Washington s'est de nouveau attiré les foudres de Pékin ces derniers jours, en premier lieu avec le vote au Sénat jeudi d'un embargo sur les produits venant de la province du Xinjiang, pour condamner le «travail forcé» de la minorité musulmane ouïghoure. Puis, vendredi, en avertissant les entreprises américaines des risques auxquels elles pourraient s'exposer si elles opèrent à Hong Kong, après la mise en place de restrictions par Pékin visant ce centre financier historique.
En cas de visite, Wendy Sherman deviendrait la plus haute responsable de l'administration américaine à se rendre en Chine depuis la prise de fonctions de Joe Biden. Le secrétaire d'État Antony Blinken et le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan avaient rencontré les représentants chinois Yang Jiechi et Wang Yi en Alaska en mars, lors d'un sommet sous haute tension. La Chine a été érigée par l'administration Biden en défi numéro un pour la politique étrangère de Washington. Le président américain s'est inscrit dans les pas de Donald Trump en adoptant une ligne dure envers Pékin, tout en prenant le contrepied de son prédécesseur en promettant de redonner la priorité à une coopération avec les alliés des États-Unis.