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France: des parlementaires dénoncent une possible arrivée d’un haut responsable émirati à la tête d’Interpol

France: des parlementaires dénoncent une possible arrivée d’un haut responsable émirati à la tête d’Interpol
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Par AlAhed avec AFP

Trente-cinq parlementaires français ont dénoncé jeudi la possible arrivée à la tête d’Interpol d’un haut responsable policier des Émirats arabes unis, mis en cause dans la répression des militants des droits humains.

Ces parlementaires - des députés et sénateurs de la majorité comme de l’opposition - menés par le député du Rhône Hubert Julien-Laferrière (non inscrit, ex-LREM), ont écrit au président Emmanuel Macron pour demander que Paris s’oppose à la candidature de cet officiel, Ahmed Nasser Al-Raisi.

Plainte pour «tortures»

Ce dernier est «en passe» d’être élu à la tête de l’institution internationale de coopération policière qui siège à Lyon, alors que son «lourd passif devrait l’éloigner d’une telle responsabilité», écrivent-ils.

Le poste de président est à pourvoir en novembre prochain.

«Directement responsable des agissements des services de police qui sévissent dans son pays dans la plus grande impunité», il est accusé d’avoir «un rôle central dans la détention arbitraire et les abus subis par nombre de militants des droits humains», poursuit la lettre.

Chargé des forces de sécurité émiraties, ce haut responsable est visé depuis lundi en France par une plainte pour «tortures» à l’encontre de l’opposant Ahmed Mansoor, détenu à l’isolement depuis plus de quatre ans, déposée par l’ONG Gulf Centre for Human rights (GCHR).

Militant des droits humains, l’opposant a été arrêté en 2017 et condamné à dix ans de prison en 2018 pour avoir, selon les autorités, critiqué le pouvoir émirati et terni l’image de son pays sur les réseaux sociaux.

Selon la plainte, il est détenu à Abou Dhabi «dans des conditions moyenâgeuses constitutives d’actes de tortures».

En janvier 2020, le ministère émirati des Affaires étrangères avait estimé que les affirmations des ONG étaient «sans fondement».

Ahmed Mansoor avait déjà été condamné à trois ans de prison en 2011 - au début des Printemps arabes - pour avoir «utilisé internet pour insulter les dirigeants des Émirats arabes unis».

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