Premiers échanges de tirs «Israël»-Hamas depuis la trêve à Gaza
Par AlAhed avec sites web
Tirs contrôlés ou nouvelle escalade en gestation? L'aviation israélienne a ciblé mercredi 16 juin des positions du Hamas dans la bande de Gaza après des lancers de ballons incendiaires vers «Israël», premier incident notable entre les deux camps depuis la fin de leur guerre éclair en mai. Ces frappes aériennes sont aussi les premières menées par l’occupation israélienne depuis l'arrivée en fonction dimanche soir d'un nouveau gouvernement mené par l'ancien ministre de la Guerre, Naftali Bennett, ayant mis fin à plus de 12 ans de règne ininterrompu de Benyamin Netanyahou.
Selon des sources palestiniennes, l'aviation israélienne a visé au moins un site à l'est de Khan Younès, ville du sud de Gaza, enclave paupérisée de deux millions d'habitants dont environ un millier d'appartements, de bureaux et de commerces ont été détruits lors de la dernière guerre avec «Israël», la quatrième depuis 2008. Un photographe de l'AFP sur place a vu des déflagrations, tandis que l'armée israélienne a confirmé dans un communiqué que ses «jets de combat» avaient frappé des sites du Hamas, utilisés notamment pour des «réunions» de ce mouvement armé palestinien, en «représailles» à des lancers de ballons incendiaires mardi ayant provoqué une vingtaine d'incendies en «Israël».
Ces frappes et ces tirs de ballons sont les premiers incidents importants entre «Israël» et Gaza depuis un cessez-le-feu, le 21 mai, ayant mis fin à onze jours d'une guerre éclair ayant fait 260 martyrs palestiniens, dont des enfants, des adolescents et des combattants.
Ces échanges de tirs interviennent en marge d'une marche controversée de colons nationalistes et de l'extrême droite israéliens à Al-Qods-Est ayant réuni plus d'un millier de personnes mardi en soirée et dont la tenue faisait craindre la reprise des hostilités entre le Hamas et «Israël». Les États-Unis et l'Onu avaient appelé à la «retenue» avant cette marche controversée que le nouveau gouvernement israélien de Naftali Bennett, en fonction depuis dimanche, avait autorisée tout en balisant son tracé pour éviter des confrontations avec les Palestiniens. Le mouvement Hamas, qui a fait de la défense d’Al-Qods son cheval de bataille ces dernières semaines, avait quant à lui menacé «Israël» de représailles si cette marche s'aventurait notamment dans les quartiers palestiniens de la Vieille ville.