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L’Arabie Saoudite et la main d’œuvre yéménite: un modèle proche de l’esclavage

L’Arabie Saoudite et la main d’œuvre yéménite: un modèle proche de l’esclavage
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Par Yehia Salahedine- AlAhed

Le représentant du ministère yéménite des Affaires étrangères Ali Maamari a déclaré que les autorités saoudiennes détiennent pour une longue période des voyageurs yéménites pour des raisons futiles, dans le but de les humilier.

Ces émigrés yéménites sont interdits pendant plusieurs jours d’arriver à leur pays à bord de leurs véhicules tout terrain, sous prétexte que ces véhicules peuvent être utilisés aux fronts de combat. Sachant que ces véhicules doivent regagner les territoires saoudiens dans un délai qui ne dépasse pas les trois mois. Ces mesures constituent une transgression des droits des émigrés, juste parce qu’ils sont yéménites. C’est seulement après de longues souffrances qui peuvent durer des mois que ces véhicules, transportant des femmes et des enfants, sont autorisés de rentrer au Yémen. 

Dans une interview au site d’informations AlAhed, al-Maamari a expliqué que les autorités saoudiennes ont privé les ressortissants yéménites de pratiquer certaines carrières et refusé de renouveler les permis de plus de 28 métiers.

Une décision de rendre tous les emplois exclusivement saoudiens a été appliquée dans 12 secteurs, comme : les boutiques du prêt-à-porter, les garages pour la réparation de voitures et de motos, les fournitures et les meubles, les magasins des équipements bureautiques, les magasins des équipements ménagers et électroménagers, les usines de matériaux de construction et des pâtisseries.

Comme la majorité écrasante de la main d’œuvre yéménite travaillent dans ces domaines, les dernières décisions saoudiennes ont directement porté atteinte aux travailleurs yéménites qui ont perdu leurs travaux. Sachant que beaucoup de Yéménites possèdent des magasins et des immobiliers officiellement enregistrés au nom du sponsor saoudien alors que le ressortissant détenteur de tous les droits de son travail n’est qu’un ouvrier. Ceci incite de nombreux de saoudiens à s’accaparer des propriétés des ressortissants et de leur lancer des accusations mensongères pour provoquer leur expulsion ou leur emprisonnement sans aucun fondement humain. 

Concernant le système de parrainage imposé par le système saoudien aux expatriés, Al-Maamari a souligné que le système de parrainage en Arabie saoudite est une forme laide d'esclavage, qui est incompatible avec les droits de l'homme les plus fondamentaux et les normes humaines et juridiques, où le parrain est responsable et contrôle les déplacements de l'expatrié, il pratique toute forme d’oppression et d’injustice. A tout différend entre le parrain et le parrainé, l'expatrié sera averti de manière malveillante et emprisonné ou expulsé de force vers son pays après la saisie de tous ses droits financiers.

En ce qui concerne la possibilité pour l'expatrié de recourir aux tribunaux en Arabie saoudite, Al-Maamari a noté que les décisions et ordonnances rendues par les autorités saoudiennes dans ce domaine rendent toute affaire soumise au tribunal, vouée à l'échec, perdue d'avance, car les décisions des autorités saoudiennes légitiment de telles violations lorsque l'expatrié est à la merci du garant, tous ses biens et droits appartiennent à la conscience du garant.

Les autorités saoudiennes imposent des frais arbitraires aux expatriés avec l'intention de mettre fin à l'avenir des travailleurs yéménites en Arabie saoudite. Il y a quelque temps, les autorités saoudiennes ont pris des décisions, notamment en 2017, qui incluaient l'imposition de nouveaux frais aux travailleurs expatriés afin que chaque travailleur paie un montant de 1200 riyals saoudiens en un seul versement et le même montant pour chaque membre de sa famille qui l’accompagnent, et le montant est doublé les années suivantes, jusqu'à ce que le montant que chaque individu doit livrer atteigne 4 800 rials saoudiens par an, en plus des frais illégaux tels que le renouvellement du parrainage, des assurances de résidence et de santé prises aux expatriés tout en l'empêchant de bénéficier des services de santé des hôpitaux gouvernementaux, ce qui augmente la souffrance de l'expatrié et le restreint car il détient la nationalité yéménite.

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