«La levée des sanctions est une obligation légale et morale, et non pas un outil de la négociation», dit Zarif
Par AlAhed avec agences
Téhéran a confirmé lundi 24 mai sa position à l’égard des sanctions américaines et de son attitude lors des pourparlers en cours à Vienne sur l'accord nucléaire iranien.
«La levée des sanctions de Trump (...) est une obligation légale et morale. PAS un outil pour prendre l'avantage dans les négociations», a affirmé sur Twitter le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, réagissant aux derniers propos de son homologue américain.
Cela «n'a pas marché pour Trump, (cela) ne marchera pas pour vous», a-t-il ajouté.
«Libérez les milliards de dollars des fonds appartenant au peuple iranien retenus en otage à l'étranger en raison de l'intimidation américaine. La date de péremption de l'héritage de Trump est dépassée. Laissez-le tomber», a encore écrit le chef de la diplomatie iranienne, à l'attention de Joe Biden.
«Pas encore» de signe encourageant de l'Iran, selon Blinken
Les Etats-Unis ont indiqué dimanche 23 mai n'avoir pas encore vu de «signes concrets» d'une volonté de Téhéran de «faire le nécessaire» pour se conformer à l'accord international sur le nucléaire iranien et permettre ainsi la levée de certaines sanctions américaines.
«La question à laquelle nous n'avons pas encore de réponse est de savoir si l'Iran, en fin de compte, est prêt à faire le nécessaire pour se conformer de nouveau à l'accord», a affirmé le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken sur la chaîne de télévision CNN.
Conclu en 2015 à Vienne, ce «plan d'action global commun» (JCPOA, selon son acronyme anglais) est moribond depuis que les États-Unis s'en sont retirés en 2018 sous la présidence du républicain Donald Trump.
«Nous savons quelles sanctions vont devoir être levées si elles ne sont pas compatibles avec l'accord nucléaire», a encore expliqué Antony Blinken sur la chaîne ABC. «L'Iran, je crois, sait ce qu'il doit faire pour revenir au respect de l'accord sur les aspects nucléaires, et nous n'avons pas vu si l'Iran est prêt à prendre une décision». «C'est l'enjeu, et nous n'avons pas encore la réponse», a-t-il estimé.