Lavrov accuse Washington et Bruxelles d’«instaurer le totalitarisme»
Par AlAhed avec Sputnik
Moscou considère que les tentatives d’imposer le totalitarisme dans les affaires internationales qu’entreprennent les États-Unis et l’UE sont inacceptables, a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors d’une réunion en ligne du Conseil de sécurité de l’Onu.
À titre d’exemple, il a cité les sanctions unilatérales illégitimes «introduites sans aucun fondement reposant sur le droit international».
En pleine pandémie, ce genre de restrictions réduit brutalement les capacités «de toute une série de pays en développement de contrer la propagation de l’infection», a ajouté le ministre russe.
Dicter leurs propres règles
M. Lavrov estime que l’Occident cherche à arrêter la formation d’un monde multipolaire. Et d’expliquer que dans ce but est avancé le «concept du soit disant "ordre basé sur les règles", pensé en tant que substitut au droit international».
Ces règles sont mises à jour dans le cadre de formats fermés, puis sont imposées à tous les autres, a-t-il encore ajouté.
«Nous considérons comme inacceptables de telles démarches visant à instaurer le totalitarisme dans les affaires internationales et auxquelles ont de plus en plus souvent recours nos collègues occidentaux -avant tout les États-Unis, l’Union européenne et d’autres alliés- rejetant sur la scène internationale tous les principes de la démocratie et du multilatéralisme», a déclaré le haut diplomate.
Primauté de la Charte de l’Onu
«La Russie appelle tous les États à suivre de manière inconditionnelle les objectifs et les principes de la Charte [de l’Onu, ndlr], assurant le respect de l’égalité souveraine des États, la non-ingérence dans leurs affaires internes, le règlement des différends par les moyens politico-diplomatiques ainsi que la renonciation aux menaces d’usage de la force et au recours à cette dernière».
Sergueï Lavrov a déclaré que Moscou considérait comme nuisible toute action contournant la charte de l’Onu et consistant en l’usurpation du processus de prise de décision.
«L’Occident n’est plus préoccupé par les normes du droit international et exige que tout le monde suive les règles et respecte l’ordre qu’il a instaurés», a conclu le ministre.