Relance du JCPOA: Araghchi rejette la notion d ’«accord temporaire»
Par AFP
Le négociateur principal de l’Iran, qui doit entamer des pourparlers visant à une éventuelle reprise de l’accord nucléaire de 2015 entre la République islamique et les pays du monde, rejette catégoriquement l’idée que le pays pourrait se contenter de tout «accord temporaire» tout en participant aux négociations.
Contre les fausses informations dans certains médias occidentaux, le vice-ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi a insisté sur le fait que les négociations en cours entre l'Iran et le groupe de pays P4 + 1 ne comportaient aucun point de discussion tel qu'un «accord temporaire» ou des sujets similaires.
Araghchi a souligné que l'Iran n'utilise les pourparlers que pour discuter du potentiel de cette «dernière étape» vers l'élimination des sanctions oppressives. Par conséquent, toute rumeur suggérant la probabilité d’un modus vivendi ou d’une attitude de pas pour le rétablissement de l’accord sur le nucléaire devait être exclue, a de nouveau insisté le responsable.
Le négociateur a également rappelé un avis du Leader de la révolution islamique, l’ayatollah sayed Ali Khamenei, dans lequel il a récemment mis en garde contre l’enchevêtrement de l’Iran dans de longues négociations.
La République islamique n'essaierait pas non plus de précipiter le résultat souhaité, a déclaré Araghchi, ajoutant que le pays faisait preuve de prudence tout en s'engageant dans les pourparlers et s'efforçait de sauvegarder ses intérêts et ses positions définitives.
Le diplomate iranien a déclaré que l'équipe de négociation faisait constamment rapport à Téhéran, où toutes les décisions concernant le processus et le résultat des négociations sont prises.
Au cours des derniers jours, certains diplomates participant aux pourparlers, dont Araghchi lui-même, ont fait certaines remarques, soulignant que les négociations «progressaient bien».
S'adressant à une conférence de presse dans la capitale iranienne lundi, cependant, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Saeed Khatibzadeh a souligné que les pourparlers étaient difficiles et n'avaient pas encore abouti à une conclusion définitive.