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Pakistan: libération des policiers pris en otage par des manifestants anti-France

Pakistan: libération des policiers pris en otage par des manifestants anti-France
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Par AlAhed avec AFP

Onze policiers pakistanais pris en otage par des manifestants anti-France d'un parti radical ont été libérés à l'issue de négociations, a annoncé lundi 19 avril le ministère de l'Intérieur.

Les policiers avaient été pris en otage dimanche par le parti «Tehreek-e-Labbaik» (TLP) au cours de violentes manifestations à Lahore.

Une vidéo mise en ligne dimanche, dont l'authenticité a été confirmée à l'AFP par la police de Lahore, montre des policiers blessés, certains en sang et contusionnés, un bandage autour de la tête.

Le ministre de l'Intérieur Sheikh Rashid Ahmed a indiqué que les policiers ont été libérés tôt lundi après des «négociations» avec le parti «TLP», officiellement interdit depuis la semaine dernière par le gouvernement qui l'a classifié comme étant une organisation terroriste.

Les officiers avaient été retenus dans une mosquée appartenant au «TLP», dans laquelle se sont regroupés des partisans de ce mouvement. Elle est actuellement encerclée par la police.

«Des négociations ont été entamées avec le TLP, la première partie s'est achevée avec succès», a déclaré Sheikh Rashid Ahmed dans une vidéo sur Twitter. «Ils ont libéré les 11 policiers qui avaient été pris en otage».

Il a déclaré qu'une deuxième série de négociations aurait lieu plus tard lundi, bien que l'on ne sache pas exactement sur quoi elles porteront.

Les extrémistes protestent depuis le 12 avril contre la mise en prison de leur chef, qui a été arrêté pour avoir demandé l'expulsion de l'ambassadeur de France.

Ils avaient fixé au 20 avril la date limite pour l'expulsion de l'ambassadeur français.

Des manifestations anti-France ont eu lieu dans plusieurs villes du pays, entraînant la mort de six policiers et conduisant l'ambassade de France à appeler ses ressortissants à quitter provisoirement le pays.

Des dirigeants du «TLP» affirment que plusieurs de ses partisans ont été tués lors des affrontements de dimanche.

«Nous ne les enterrerons pas tant que l'ambassadeur de France ne sera pas mis à la porte», a déclaré dans une déclaration vidéo Allama Muhammad Shafiq Amini, un dirigeant du «TLP».

Samedi 17 avril, Imran Khanle, le Premier ministre indien, a laissé entendre que le parti n'avait pas été interdit en raison de son idéologie mais plutôt pour ses méthodes.

«Laissez-moi être clair avec les gens d'ici et d'ailleurs: notre gouvernement n'a pris des mesures contre le TLP, en vertu de notre loi antiterroriste, que lorsqu'il a contesté l'autorité de l'État, eu recours à la violence dans la rue et attaqué la population et les forces de l'ordre», a-t-il tweeté.

Le parti est depuis des mois à l'origine d'une campagne anti-France depuis que le président Emmanuel Macron a défendu le droit à la caricature au nom de la liberté d'expression.

Le dirigeant français s'était exprimé au cours de l'hommage rendu à Samuel Paty tué le 16 octobre après avoir montré des dessins satiriques à sa classe, dans la foulée de la republication de caricatures du prophète Mohammad par l'hebdomadaire Charlie Hebdo.

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