Syrie: les forces américaines recyclent des terroristes de «Daech» dans une armée tribale
Par AlAhed avec SANA
Les forces américaines en Syrie ont transféré un nouveau lot de terroristes de «Daech» de l’une de leurs bases à Hassaké, dans le nord de la Syrie, vers la province de Deir Ezzor, a révélé l’agence officielle syrienne Sana.
S’appuyant sur des sources locales, l’agence a indiqué que 50 terroristes takfiristes ont été transportés par hélicoptère de la base américaine à al-Chaddadi jusqu’au champ pétrolifère d’al-Omar occupés par les Etats-Unis et leurs alliés kurdes syriens des «Forces démocratiques syriennes» (FDS).
Selon l’agence syrienne, cette opération n’est pas la première du genre, car les forces américaines ont transféré, au cours des derniers mois, des dizaines de membres de «Daech» des prisons de la ville de Hassaké, contrôlée par les «FDS», vers divers endroits à l’intérieur syrien, après les avoir armés et leur avoir fourni un soutien logistique.
La semaine passée, certaines sources ont rapporté que des hélicoptères américains avaient atterri dans la prison d’Al-Hol, à l’est de Hassaké, et transporté 40 miliciens takfiristes vers leur base dans la ville d’al-Chaddadi.
Selon Sana, les 50 derniers terroristes transférés vers le champ d’al-Omar avaient suivi des cours de formation dispensés par les forces d’occupation américaines à la base d’al-Chaddadi. Ils devraient être intégrés dans une milice tribale, supervisée par les forces d’occupation, et dirigée par Ahmed Al-Khabil.
Ce dernier est le chef du «Conseil militaire de Deir Ezzor», affilié à la milice à majorité kurde des «FDS». Connu sous le pseudonyme d’Abou Khawlat, il jouit d’une protection américaine pour couvrir ses actes de pillage et ses crimes.
Selon les médias syriens, il a tué en mars 2021 six habitants du village al-Achitah qui ont refusé de lui vendre leurs terres agricoles.
Il détient un atelier de fabrication de captagon dans une ferme située dans la ville al-Chahil dans la province de Deir Ezzor.
Il s’était rendu célèbre en démantelant et en volant les rails du chemin de fer de la province du nord et de l’est de Deir Ezzor et les transportait vers l’Irak avec d’autres trafiquants. Il a aussi volé les circuits électriques pour les revendre au marché noir. Il fait partie de ceux qui pillent le pétrole syrien.
Sa couverture américaine le protège aussi des réactions des dirigeants kurdes des «FDS» avec lesquels il est parfois en désaccord sur la manière de gérer les régions qu’ils contrôlent ensemble et surtout sur le partage des rentrées du trafic et des opérations de pillage. Des cadres du «Parti des travailleurs du Kurdistan» ont tenté en vain de le limoger.
De temps à autre, il lance des déclarations hostiles au pouvoir syrien pour afficher sa fidélité aux forces d’occupation américaine, et prétend parler au nom de sa tribu Al-Bakir, dont il s’est autoproclamé l’émir, malgré qu’il ait été dénigré par ses membres qui l’ont accusé de trahison, le taxant d’instrument entre les mains des «FDS» qui menacent la sécurité de Deir Ezzor.