La Turquie critique les conditions de l’UE mais promet de coopérer en cas de gestes
Par AFP
La Turquie a critiqué jeudi 25 mars au soir les conclusions du sommet de l'Union européenne qui a demandé des gages pour relancer ses relations avec Ankara, tout en promettant de répondre par «des pas positifs» aux éventuels gestes des Vingt-Sept.
«Même si la nécessité d'un agenda positif a été soulignée, il a été constaté que le rapport a été écrit d'un point de vue unilatéral et sous l'influence des allégations étroites d'esprit de quelques pays membres», s'est plaint le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué. Appréciant toutefois les efforts pour poursuivre les relations «sur la base d'un agenda positif», le ministère turc a promis de répondre «par des pas positifs» aux gestes de la part de l'UE «dans le sens de nos intérêts communs».
L'Union européenne a demandé jeudi à la Turquie des gages pour relancer ses relations avec elle et a placé Ankara sous surveillance jusqu'au mois de juin pour marquer sa désapprobation face à la détérioration des droits et des libertés.
Les dirigeants de l'UE réunis en sommet ont approuvé une démarche «progressive, conditionnelle et réversible afin de renforcer la coopération dans» un certain nombre de domaines d'intérêt commun«, a annoncé le porte-parole du président du Conseil européen Charles Michel. Mais ils posent comme condition une poursuite de «la désescalade actuelle» et que «la Turquie s'engage de manière constructive», indique la déclaration approuvée par les dirigeants.
Les Européens souhaitent normaliser les relations avec la Turquie après une année de tensions. Mais ils demandent au président turc Recep Tayyip Erdogan des actes pour démontrer sa volonté d'apaisement, notamment le règlement de ses contentieux avec la Grèce et Chypre, le retrait de Libye et le respect des droits fondamentaux dans son pays.