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Ventes d’armes: Un die-in pour dénoncer la complicité de la France dans la guerre au Yémen

Ventes d’armes: Un die-in pour dénoncer la complicité de la France dans la guerre au Yémen
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Par AlAhed avec sites web

Alors que le Yémen, au bord de la famine et dont la situation humanitaire est plus catastrophique que jamais, s’enlise dans une septième année de guerre, 12 organisations non-gouvernementales (ONG) humanitaires et de défense des droits humains appellent le président Emmanuel Macron à mettre fin à la complicité silencieuse de la France en cessant ses ventes d’armes aux Etats parties au conflit. A l’appel des ONG, des militantes et des militants se sont rassemblés jeudi 25 mars 2021, à l’occasion d’un grand die-in sur l’ensemble du territoire français.

Les organisations appellent le président Macron à faire enfin preuve de courage et à suivre l’exemple de nombreux autres pays exportateurs d’armes qui ont arrêté les livraisons d’armes aux belligérants au Yémen.

Le gouvernement français, lui, poursuit inlassablement ses transferts d’armement vers des pays impliqués dans le conflit au Yémen, et ce, malgré les rapports et alertes répétés, depuis maintenant six ans, des organisations de la société civile et des Nations unies sur les crimes de guerre commis au Yémen.

La guerre a des conséquences effroyables sur les populations civiles, qui paient le plus lourd tribut à la dégradation continue de la situation humanitaire et économique du pays.

Grand oublié de l’actualité, le conflit au Yémen a fait près de 250 000 victimes du fait des affrontements et de la crise humanitaire, selon les Nations unies, alors que près de 20,7 millions de Yéménites, soit 80% de la population, ont besoin d’une aide humanitaire.

«Quand la France a signé le traité sur le commerce des armes, elle n’était que le cinquième exportateur d’armes dans le monde. Maintenant, elle est devenue le troisième, et l’Arabie Saoudite fait partie de ses plus grands acheteurs», a souligné la responsable de l’antenne jeunes Amnesty international de Grenoble.

«Les Émirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite utilisent des armes françaises que notre État autorise à vendre, et ce malgré les nombreuses alertes des Nations unies», a-t-elle dénoncé. Pour qui «la France continue de vendre des armes qui impactent des civils […] et risque de se rendre complice de crimes de guerre».

 Afin que la France cesse de se rendre complice de crimes de guerre commis au Yémen, les organisations appellent le gouvernement à mettre ses actes en conformité avec ses engagements internationaux, notamment le Traité sur le commerce des armes. Elles exigent également la fin de l’opacité du gouvernement français sur ses ventes d’armes et la mise en place d’un contrôle efficient du Parlement sur les exportations de matériels militaires en prenant exemple sur plusieurs de nos voisins européens.

Le 18 novembre 2020, le rapport parlementaire de la Mission d’information sur le contrôle des exportations d’armement de la France a acté de cette nécessité d’une transparence renforcée et «d’un véritable pouvoir de contrôle» du Parlement. Le gouvernement d’Emmanuel Macron doit répondre rapidement et positivement à cette exigence de contrôle et de transparence, d’autant plus urgente et essentielle que des millions de vie au Yémen en dépendent, réclament les ONG.

Les organisations demandent également au Président de la République de mobiliser la diplomatie française pour :

 • Exiger de toutes les parties au conflit l’arrêt immédiat des bombardements et autres attaques contre les populations civiles, les hôpitaux, les écoles et le patrimoine millénaire yéménite classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO ;

 • Faire pression pour lever le blocus et toute entrave à l’acheminement de nourriture, fournitures médicales, et carburant conformément au droit international humanitaire et aux résolutions de l’ONU de façon à permettre un accès sans entraves des secours humanitaires à la population civile yéménite.

 

 

 

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