Accord sur le nucléaire iranien: sayed Khamenei campe sur ses positions
Par AlAhed avec agences
À l’occasion du nouvel an, le leader de la Révolution islamique d’Iran l’imam sayed Ali Khamenei a répété que l’Iran était prêt à revenir au respect complet du texte si Washington levait d’abord ses sanctions.
Sayed Khamenei a campé sur ses positions ce dimanche 21 mars à propos de l’accord sur le nucléaire iranien, répétant que l’Iran était prêt à revenir au respect complet de ce texte si Washington levait d’abord ses sanctions «dans les faits».
«La politique du pays en ce qui concerne (cet accord conclu à Vienne en 2015) a été clairement annoncée. On ne peut en aucun cas dévier de cette politique», a déclaré sayed Khamenei lors d’un discours télévisé à l’occasion du Nouvel An iranien.
«Cette politique implique que les Américains lèvent les sanctions, toutes les sanctions, et alors nous reviendrons à nos engagements», a-t-il ajouté. «Cette politique est irrévocable», a-t-il insisté, confirmant la ligne qu’il avait annoncée en janvier.
L’accord de Vienne offre à la République islamique un allègement des sanctions internationales en échange d’une réduction drastique de ses activités nucléaires et de garanties, vérifiées par l’ONU, destinées à prouver qu’elle ne cherche pas à se doter de la bombe atomique.
Après sa dénonciation en 2018 par l’ancien président américain, Donald Trump, et le rétablissement par les États-Unis de sanctions économiques contre Téhéran, l’Iran s’est affranchi depuis 2019 de la plupart de ses engagements clef.
Les efforts pour tenter de remettre sur les rails l’accord à la faveur de l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, semblent pour l’instant dans l’impasse, Washington exigeant de son côté que Téhéran revienne à l’application pleine et entière du texte pour procéder à la levée des sanctions.
«Nous ne considérons pas que les promesses des Américains soient crédibles. Nous ne les percevons pas comme (des gens) crédibles», a jugé sayed Khamenei dimanche.
«Dire “nous allons les lever” et ensuite les lever sur le papier n’est pas acceptable. Ce qu’il faut, ce sont des actes», a-t-il ajouté : «Ils doivent lever les sanctions dans les faits.»
Le Leader de la Révolution islamique a qualifié l'année 1399 d'année de démonstration des capacités de la nation iranienne, tant dans la confrontation avec le Coronavirus qu'avec la pression maximale de l'ennemi. «Aujourd'hui, nos ennemis, avec à leur tête les États-Unis et leurs amis européens, disent explicitement que la politique de pression maximale a échoué". Signe de cette victoire, il a baptisé cette année de 1400 de l'hégire «année de Production, Soutiens er Éliminations des obstacles.»