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Covid-19: le vaccin AstraZeneca sème le doute, des transferts de patients prévus depuis l’Île-de-France

Covid-19: le vaccin AstraZeneca sème le doute, des transferts de patients prévus depuis l’Île-de-France
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Par AlAhed avec agences

Alors que le vaccin AstraZeneca continue de susciter des inquiétudes en raison d’effets secondaires, six pays européens ont décidé de suspendre temporairement son utilisation. En France, la situation en Ile-de-France inquiète les autorités, qui ont décidé de transférer des patients pour désengorger les urgences.

La France prévoit une centaine d'évacuations sanitaires de patients Covid cette semaine depuis la région parisienne où les services de réanimation sont presque saturés. Après trois personnes samedi et trois dimanche, six par jour seront évacuées par voie aérienne à partir de lundi.

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a également annoncé, depuis le tarmac de l'aéroport d'Orly d'où un avion sanitaire partait vers Bordeaux, une «opération plus massive» en fin de semaine par TGV médicalisés. Les évacuations se feront principalement vers les Pays de la Loire, la Nouvelle Aquitaine et l'Occitanie. Cette opération «chardons» s'ajoutera aux 175 transferts effectués en France depuis fin janvier, pour un total de 1000 depuis le début de l'épidémie, a précisé le directeur général de la Santé Jérôme Salomon sur BFMTV.

La France dépasse la barre des 90.000 morts

Dimanche, le premier ministre Jean Castex, invité en direct sur le réseau Twitch par le journaliste de France Télévisions Samuel Etienne, a reconnu que la situation était «inquiétante et on ne s'en cache pas», mais il a une fois de plus martelé que, si un confinement «n'est pas exclu», «il faut qu'on utilise toutes les armes à notre disposition pour l'éviter».

L'épidémie de Covid-19 a franchi vendredi le seuil des 90.000 morts en France. Dimanche, 26.343 nouvelles contaminations ont été détectées en France lors des dernières 24 heures, contre 29.759 la veille et 25.229 vendredi. La France compte désormais 4.045.319 cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie. Le nombre de patients atteints du Covid-19 en réanimation continuait d’augmenter ce dimanche avec 4127 personnes hospitalisées dans ces services - contre 4070 la veille.

L'Italie aux trois quarts confinée

L'Italie, qui vient de dépasser les 100.000 morts du Covid-19, est aux trois quarts confinée à partir de lundi et jusqu'au 6 avril, ce qui inclut les fêtes de Pâques.

Ecoles, restaurants, magasins et musées seront fermés dans la majeure partie du pays, classée en zone rouge contre le Covid-19.

Le pays table sur une amélioration «dans la seconde moitié du printemps», selon son ministre de la Santé Roberto Speranza.

Le Portugal desserre l'étau

A l'inverse, le Portugal commence la levée des restrictions ce lundi en réouvrant ses crèches et écoles primaires.

Après deux mois d'un confinement généralisé, le gouvernement a prévu un déverrouillage progressif et différencié selon les secteurs d'activité. Certains commerces non essentiels comme les librairies, les salons de coiffure ou encore les bibliothèques, devraient également reprendre cette semaine.

Dans quinze jours, ce sera au tour des collèges, des terrasses des cafés et des restaurants, ainsi que des monuments et musées.

Les lycées, les universités, les théâtres et les salles de restaurant, dans la limite de quatre personnes par table, rouvriront à la mi-avril, tandis que les grands événements seront autorisés à partir du 3 mai, avec quelques restrictions.

Nouvelles déconvenues pour AstraZeneca: les Pays-Bas suspendent à leur tour son utilisation

Après l'Irlande, les Pays-Bas deviennent le sixième pays en Europe à suspendre par précaution l'utilisation du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19 jusqu'au 28 mars inclus, après que des «effets secondaires possibles» ont été rapportés au Danemark et en Norvège, sans lien avéré à ce stade.

Ces décisions surviennent après un rapport norvégien rapportant «quatre nouveaux cas graves de caillots sanguins chez des adultes», comme le Danemark, l'Islande et la Bulgarie, une nouvelle déconvenue pour le laboratoire suédo-britannique.

La Thaïlande comme la République du Congo ont pour leur part reporté leurs campagnes de vaccination.

En Italie, après une brève suspension ce dimanche des vaccinations AstraZeneca suite au décès d'un enseignant vacciné la veille, la région italienne du Piémont (nord-ouest) a décidé de les reprendre après des vérifications, excluant toutefois par précaution un lot de vaccins du laboratoire. En Sicile, des inspecteurs du ministère italien de la Santé ont également lancé une enquête sur la mort d'un militaire âgé de 43 ans et décédé le 9 mars après l'injection d'une dose du vaccin AstraZeneca.

AstraZeneca affirme qu'il n'existe «aucune preuve de risque aggravé» de caillot sanguin entraîné par son vaccin.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré vendredi qu'il n'y avait «pas de raison de ne pas utiliser» ce vaccin.

L'Agence européenne des médicaments (AEM) a toutefois estimé qu'un lien de causalité était «probable» dans au moins certains des «41 rapports d'anaphylaxie possible observés parmi environ 5 millions de vaccinations au Royaume-Uni». Elle fait valoir que des allergies sévères devraient être ajoutées à la liste des effets secondaires possibles du vaccin mais que celui-ci reste sûr.

Livraisons encore ralenties en Europe

AstraZeneca a annoncé samedi de nouvelles réductions des livraisons de son vaccin à l’Union européenne, invoquant des restrictions d’exportation.

Le groupe voit sa responsabilité «engagée», avec «seulement 25 % des doses livrées» à la fin du premier trimestre, a estimé ce dimanche la ministre française déléguée chargée de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher. Selon elle, des pays européens veulent «ouvrir un dialogue» avec les Etats-Unis au sujet des 30 millions de doses de vaccin AstraZeneca retenues sur leur sol alors que le produit n’a pas encore été approuvé dans ce pays.

Le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton a jugé l’annonce d’AstraZeneca «inacceptable […], ou en tout cas incompréhensible». Il s’est toutefois voulu rassurant sur le programme de vaccination européen: «ce n’est pas parce qu’on a du retard sur AstraZeneca qu’on sera en retard sur notre programme de vaccination du premier trimestre».

Près de 2,65 millions de morts

La pandémie a fait près de 2,65 millions de morts dans le monde depuis le début de la pandémie, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles dimanche en milieu de journée.

Les Etats-Unis sont le pays comptant le plus de morts avec 534.877 décès, suivis par le Brésil (278.229), le Mexique (194.490), l’Inde (158.607), et le Royaume-Uni (125.464).

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