Irak: 10 roquettes visent une base abritant des Américains
Par AFP
Au moins dix roquettes se sont abattues tôt mercredi 3 mars sur une base abritant des soldats américains dans l'ouest de l'Irak, tuant un sous-traitant civil, deux jours avant une visite historique du pape François dans le pays.
Cette nouvelle attaque, déjà précédée de plusieurs avec le même mode opératoire ces deux dernières semaines, vient rappeler à quel point la première visite d'un souverain pontife en Irak est un casse-tête logistique.
Des sources, irakiennes et étrangères, n'ont pas été en mesure de préciser si la victime de cette attaque était occidentale ou irakienne.
Sur les dix roquettes tirées sur la base aérienne irakienne d'Ain al-Assad, plusieurs se sont abattues à l'intérieur même de la section où sont stationnés des soldats américains de la coalition internationale «antidjihadiste», ont précisé des sources de sécurité irakienne et occidentale.
Les forces de sécurité irakiennes mènent l'enquête, a précisé sur Twitter le colonel Wayne Marotto, porte-parole américain de la coalition internationale «antidjihadiste», alors que Washington pointe régulièrement du doigt les factions armées pro-Iran pour ces attaques, qui se sont multipliées ces dernières semaines.
La source de sécurité irakienne a précisé que les projectiles avaient été tirés depuis un village proche d'Ain al-Assad. Le commandement militaire irakien a précisé que les dix roquettes tirées étaient de type Grad.
En février, des roquettes sont tombées près de l'ambassade américaine à Bagdad, puis d'autres ont visé la base aérienne irakienne de Balad, plus au nord, blessant un employé irakien d'une entreprise américaine chargée de la maintenance de F-16.
Des roquettes ont également touché une base militaire abritant la coalition à l'aéroport d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, longtemps vu comme un havre de paix dans un Moyen-Orient déchiré par les guerres. Deux personnes ont péri, dont un entrepreneur civil étranger travaillant avec la coalition.
Le pape François est attendu vendredi à Bagdad et dimanche à Erbil où il doit célébrer une messe dans un stade qui sera rempli de fidèles. Il a déclaré mercredi maintenir son voyage en Irak en dépit des tirs de roquettes.
Du fait de la stabilité sécuritaire précaire dans le pays et de la pandémie mondiale de COVID-19, le souverain pontife argentin sera privé des bains de foule qu'il affectionne habituellement.
En outre, pour parer au pire, un confinement national sera décrété durant toute la visite papale, du vendredi 5 au lundi 8 mars.