Washington se réserve un droit de sanction à l’avenir contre le prince saoudien
Par Reuters
La Maison blanche a fait savoir lundi que les Etats-Unis se réservaient le droit de sanctionner à l'avenir le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane si cela s'avérait nécessaire.
«Bien entendu, nous nous réservons le droit de prendre toute mesure à tout instant et à notre manière», a déclaré la porte-parole de la Maison blanche, Jen Psaki.
«Historiquement, les Etats-Unis, par l'intermédiaire de ses présidents démocrates et républicains, n'ont généralement jamais sanctionné les chefs de gouvernement des pays avec lesquels nous entretenons des relations diplomatiques.»
Dans un rapport déclassifié vendredi par la Maison blanche, la CIA a écrit que Mohammed ben Salmane avait approuvé l'opération visant à capturer ou tuer le journaliste Jamal Khashoggi.
Les Etats-Unis, critiqués pour ne pas avoir pris de sanction contre le prince héritier, ont indiqué qu'ils se concentrerait sur le «comportement futur» de Riyad et qu'ils attendaient de l'Arabie saoudite qu'elle améliore son bilan en matière de droits de l'homme.
«Nous sommes très concentrés sur le comportement futur et c'est en partie la raison pour laquelle nous avons présenté cela non pas comme une rupture, mais comme un recalibrage» des relations américano-saoudiennes, a déclaré le porte-parole du département d'Etat américain Ned Price lors d'un point de presse.