Les frappes US en Syrie inscrivent Biden dans la continuité de Trump
Par AlAhed avec RT
Washington a frappé le 25 février des sites en Syrie. Une opération semblant inscrire Biden dans la continuité de Trump, malgré les critiques formulées par les démocrates sous la présidence de ce dernier.
Washington a annoncé avoir frappé, le 25 février, des infrastructures de «groupes soutenus par l'Iran», selon les dires du Pentagone, (Kataeb Hezbollah et Kataeb Sayyid al-Shuhada) dans l'est de la Syrie, en réponse à de récentes attaques en Irak contre le personnel des Etats-Unis et de la coalition menée par Washington, ainsi que face «à des menaces toujours en cours contre ce personnel».
Cette toute première opération militaire de l'administration Biden semble inscrire le nouveau président des Etats-Unis dans les pas de son prédécesseur, qui n'avait pas hésité à mener des frappes dans la région – hors des bombardements de la coalition internationale menée par Washington contre «Daech». Or, des journalistes et commentateurs politiques ont exhumé des critiques formulées par le camp démocrate sous l'administration Trump concernant des opérations militaires qu'ils jugent comparables aux frappes de février 2021.
Chuck Ross, journaliste pour le média de droite Daily Caller, a ainsi rappelé que Joe Biden avait considéré en janvier 2020 que l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani par l'armée américaine constituait un acte comportant un risque d'escalade «dans une région déjà dangereuse». L'administration Trump venait alors de tuer dans une frappe à l’aéroport de Bagdad le chef de la Force al-Qods, chargée des opérations extérieures au sein des Gardiens de la Révolution islamique, Washington lui ayant attribué une attaque survenue quelques jours plus tôt contre l'ambassade américaine en Irak.
Il est à noter que si l'administration Biden a réalisé ce 25 février des frappes contre des cibles situées sur le territoire syrien, elle n'a pas frappé, comme l'administration Trump en 2017 et 2018, des installations appartenant à l'Etat. Ces toutes nouvelles frappes ont pour autant été dénoncées par le ministère syrien des Affaires étrangères, qui les a qualifiées d'«agression» et a mis en garde contre une escalade de la situation dans la région. «Joe Biden bombarde encore la Syrie, continuant la sale besogne des Etats-Unis en Syrie, une décennie après qu'Obama l'a commencée et après que Trump l'a prolongée», a tweeté ce 26 février le journaliste du site d'investigation The Grayzone Ben Norton, parmi d'autres commentateurs soulignant une continuité belliqueuse entre les administrations américaines au sujet de la Syrie et de l'Irak.