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Ankara accuse l’aviation grecque de «harceler» un navire turc, Athènes démentit

Ankara accuse l’aviation grecque de «harceler» un navire turc, Athènes démentit
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Par AlAhed avec AFP

La Turquie a accusé mardi l’aviation grecque d’avoir «harcelé» un navire turc effectuant des «recherches techniques et scientifiques» dans les eaux internationales en mer Egée. Athènes a démenti les accusations.

Selon le ministère turc de la Défense, quatre chasseurs grecs de type F-16 ont «harcelé» le navire TCG Cesme et l’un des appareils, «qui volaient à 1.000 mètres d’altitude», a lâché des paillettes de brouillage «à deux milles» marins du bateau turc. L’incident s’est produit près de l’île grecque de Lemnos, a précisé le ministère dans un communiqué.

«Il s’agit malheureusement de l’un des fréquents actes de harcèlement par nos voisins grecs», a pour sa part déclaré à la presse le ministre turc de la Défense Hulusi Akar. Il a affirmé, sans plus de précision, qu’une «riposte adéquate» a été apportée à l’action reprochée aux appareils grecs.

Démenti d’Athènes

A Athènes, le ministère grec de la Défense a démenti un tel «harcèlement» du navire turc par des chasseurs grecs. «Aucun avion de chasse grec ne s’est approché du navire turc Cesme», a affirmé le ministère grec. Selon lui, l’armée de l’air grecque menait mardi un exercice mais celui-ci se déroule «loin» de la zone dans laquelle opère le navire turc.

La Turquie et la Grèce ont repris fin janvier un dialogue, interrompu il y a cinq ans, après des mois de tensions entre ces deux pays membres de l’Otan. Faisant fi des mises en garde de l’Europe, Ankara a organisé ces derniers mois plusieurs missions d’exploration gazière dans des eaux grecques, provoquant une crise diplomatique d’une ampleur inédite depuis 1996, année où les deux pays avaient frôlé la guerre.

En dépit de la reprise du dialogue, les contentieux et la méfiance demeurent vifs entre les deux pays. La mission du navire turc dans cette zone avait fait l’objet la semaine dernière d’un message d’Ankara sur le système maritime d’alerte NAVTEX, suscitant une protestation d’Athènes qui y voit une potentielle «source de tension».

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