Coronavirus: plus de 2,3 millions de morts dans le monde, AstraZeneca «limité» contre le variant sud-africain
Par AlAhed avec agences
De plus en plus de vaccins sont administrés dans le monde, mais certains pays font quand même face à une violente troisième vague. Les variants du coronavirus, détectés dans différentes régions du monde, inquiètent particulièrement. D'ailleurs, le vaccin développé par Oxford et AstraZeneca n'offre qu'une «protection limitée» contre le variant sud-africain.
L'Afrique du Sud a annoncé dimanche suspendre temporairement son programme de vaccination contre le Covid-19, qui devait démarrer dans les prochains jours avec un million de vaccins développés par Oxford et AstraZeneca, après une étude révélant une efficacité «limitée» contre le variant sud-africain.
Cette étude, réalisée par l'université du Witwatersrand à Johannesburg et pas encore été examinée par des pairs, affirme que le vaccin britannique offre une «protection limitée contre les formes modérées de la maladie dues au variant sud-africain, chez les jeunes adultes».
En Afghanistan, première livraison de vaccin en provenance d'Inde
L'Afghanistan a par ailleurs reçu dimanche un demi-million de doses du vaccin AstraZeneca fournies par l'Inde, première livraison de vaccin contre le Covid-19 parvenue dans ce pays durement frappé par l'épidémie en 2020.
«Nous avons reçu 500.000 doses de vaccin pour les patients atteints par le Covid-19 envoyées par le gouvernement indien», a déclaré le ministre afghan de la Santé par intérim Wahid Majrooh à l'aéroport de Kaboul où il réceptionnait la livraison.
Vaccin chinois livré au Cambodge
Dan le même contexte, la Chine a livré dimanche au Cambodge 600.000 doses de Sinopharm, l'un de ses vaccins contre le Covid.
Feu vert en Hongrie pour Spoutnik V
La Hongrie a pour sa part levé dimanche le dernier obstacle à l'administration à sa population du vaccin russe Spoutnik V, avec le feu vert accordé par les autorités sanitaires nationales.
Premier cas de variant brésilien détecté au Canada
Les variants du coronavirus, détectés dans différentes régions du monde, inquiètent particulièrement.
Un premier cas d'infection au variant brésilien du coronavirus a été détecté à Toronto, ont annoncé dimanche les autorités sanitaires de la plus grande ville du Canada.
La France sous la menace des variants
La France est toujours sous la menace des variants du coronavirus, qui pourraient faire perdre à nouveau le contrôle de l'épidémie de Covid et forcer au reconfinement, alors que les vacances d'hiver ont débuté dans un climat morose.
«Tout se jouera sur notre capacité à contrôler la progression du variant anglais. C'est désormais lui qui donne le la, et qui imposera de nouvelles restrictions le cas échéant», avertit ainsi l'épidémiologiste Arnaud Fontanet dans un entretien au Journal du dimanche.
Ce désormais fameux variant était responsable de 3,3% des nouvelles contaminations en France début janvier, et de 14% à la fin du mois.
Le nombre de contaminations quotidiennes reste en effet pour l'heure sur un plateau élevé, fluctuant entre 20.000 et 26.000 depuis janvier. Il était dimanche de 19.715 cas confirmés en 24 heures, avec un taux de positivité en très léger repli, à 6,5%.
La pression hospitalière s'est également stabilisée cette semaine, un peu sous les 28.000 malades hospitalisés (27.652 dimanche). Et 3.262 patients dans un état grave se trouvaient dimanche en réanimation.
Le Portugal décline une aide espagnole
En revanche, le Portugal, dont les hôpitaux sont sous tension en raison de la pandémie, a rejeté l'offre de la région espagnole de Galice pour accueillir des patients, estimant être en mesure de faire face à la situation, a indiqué dimanche le ministère de la Santé.
Le gouvernement portugais remercie l'offre de la Galice (nord-ouest) «pour aider le Portugal et surtout le nord du pays», mais «pour l'instant les hôpitaux de la région parviennent à faire face aux besoins», a indiqué un porte-parole du ministère de la Santé.
Des centaines de manifestants contre les restrictions à Munich
Cette accélération de la pandémie pousse plusieurs pays à durcir les mesures de restrictions, se qui provoque la colère des populations, secouées par les effets économiques désastreux du coronavirus.
Des centaines de personnes se sont réunies à Munich, en Allemagne, dimanche pour protester contre les restrictions dans le cadre de la crise sanitaire du coronavirus.
Un défilé de voitures a traversé le centre de la ville bavaroise en début de soirée. Le décompte de la police évoque 200 personnes dans 95 véhicules.
Un autre rassemblement d'environ 250 personnes a été constaté dans la ville, avec aussi la présence de 12 contre-manifestants.
La police a enregistré plusieurs infractions à l'obligation du port du masque.
Près de 500 policiers avaient été déployés par anticipation de ces rassemblements.
La finale de la Ligue des champions de foot se jouera à Budapest
L'Allemagne ayant interdit l'entrée sur son territoire aux voyageurs venant d'une zone où la pandémie de Covid est particulièrement active, le 8e de finale aller de Ligue des champions entre Leipzig et Liverpool se jouera alors à Budapest, a indiqué l'UEFA dimanche.
Pire que la Deuxième Guerre mondiale
Par ailleurs, la ministre tchèque du Travail Jana Malacova a estimé dimanche que les effets de la pandémie étaient pires que ceux de la Deuxième Guerre mondiale, en plaidant pour la réouverture des écoles en République Tchèque.
«Même la Seconde Guerre mondiale n'a pas causé autant de perturbations que le Covid. Les enfants allaient à l'école», a-t-elle déclaré lors d'un débat télévisé.
Sortie de confinement
En Jordanie, des centaines de milliers d'élèves ont repris le chemin des écoles, après près d'un an de fermeture.
Salons de coiffure rouverts, clients de retour dans certaines boutiques et déplacements pouvant s'étirer sur plus d'un kilomètre: «Israël» commence dimanche à sortir de son troisième confinement, sur fond d'offensive de vaccinations.
Plus de 2,3 millions de morts
La pandémie a fait plus de 2,3 millions de morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles, dimanche.
Plus de 105,7 millions de cas d'infection ont été diagnostiqués.
Les Etats-Unis sont le pays comptant le plus de morts (463.339), devant le Brésil (231.534), le Mexique (165.786), l'Inde (154.996) et le Royaume-Uni (112.092).
Le nombre des victimes est globalement sous-évalué. Il se fonde sur les bilans quotidiens des autorités nationales de santé mais exclut les révisions réalisées a posteriori par des organismes statistiques comme cela a été le cas en Russie, en Espagne et au Royaume-Uni.