La dernière folie de l’Arabie Saoudite: une ville futuriste sans voiture ni rues
Par AlAhed avec sites web
Le prince héritier d’Arabie Saoudite vient de dévoiler son projet de ville futuriste 100% green, et réaffirme sa volonté de diversifier l’économie du pays.
La smart city est de retour ! Mais en 2021, elle se situe en Arabie Saoudite et est sans émission de carbone, sans voitures, sans rues, et quasiment sans ville à proprement parler puisque c’est une ligne.
La ville éco-friendly bourrée de tech
Mohammed ben Salmane, prince héritier d’Arabie Saoudite à la tête du projet Neom – sorte de super Silicon Valley du Moyen-Orient – vient de dévoiler sa dernière idée : The Line. Dans une vidéo promotionnelle qui semble sortie de la dernière saison de Westworld, on découvre cette ville du futur sur fond de violons.
Comme son nom l’indique, The Line est une immense ligne de 170 kilomètres le long de laquelle sont disposée des modules. Dans chacun de ces quartiers, tout est accessible à pied en 5 minutes. Oui, 5 minutes seulement. Il ne s’agit pas uniquement de faire de l’ombre au concept d’urbanisme très en vogue de ville du quart d’heure. Mais c’est parce que dans cette ville futuriste, il n’y a ni voitures, ni routes.
Pas de véhicules automobiles, mais de la tech partout. Grâce à un système de transport souterrain ultra-rapide façon Hyperloop, il sera possible de traverser la ville en 20 minutes. Le tout alimenté par de l’énergie propre à 100%. Le projet prévoit également de remplacer «les services publics obsolètes» par de l’intelligence artificielle. Rien de très surprenant puisque le projet Neom, dévoilé en 2017, prévoyait déjà une Lune artificielle, des plages phosphorescentes et des cours donnés par des profs en hologramme.
La ville du futur ne fait pas rêver tout le monde
Le début des travaux est prévu pour le premier trimestre 2021 mais The Line est loin de faire l’unanimité. Le mélange entre une ville bourrée d’intelligence artificielle, dotée de transports souterrains révolutionnaires et d’un aéroport gigantesque, le tout pour un bilan carbone nul, interroge. Dans Earther, le journaliste Tom McKay se demande avec agacement «s’il ne vaudrait mieux pas s’assurer que les villes déjà existantes soient préparées au changement climatique plutôt que cramer des milliards de dollars dans un projet d’orgueil». Ajoutez à ça, l’expulsion forcée des Howeitat, une tribu qui vit sur le territoire, et la ville du futur fait tout de suite beaucoup moins rêver.