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Amnesty International: L’Égypte a exécuté 57 personnes en deux mois

Amnesty International: L’Égypte a exécuté 57 personnes en deux mois
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Par AA

L'organisation Amnesty International a annoncé, mercredi, que «les autorités égyptiennes ont exécuté au moins 57 personnes ces deux derniers mois». Ces chiffres ont doublé, depuis 2019.

C'est ce qui ressort du rapport basé sur les témoignages d'avocats et de proches des prisonniers exécutés, ainsi que d'autres publications d'organisations non gouvernementales égyptiennes.

Selon la loi égyptienne, les condamnations à mort sont exécutées après l'approbation du président du pays, qui a, également, le pouvoir d'annuler une peine ou de la commuer.

«En octobre et novembre seuls, les autorités égyptiennes ont exécuté au moins 57 hommes et femmes et depuis les chiffres ont doublé. En effet, en 2019, 32 personnes avaient été exécutées dans toute l'année», rapporte l'organisation.

Les autorités égyptiennes ont ciblé au moins 15 personnes, impliquées dans des affaires de violences politiques, après des procès injustes et «entachés de torture».

Le Caire rejette souvent ces accusations et affirme l'absence de prisonniers politiques dans ses geôles, soulignant son respect total à la constitution et l'indépendance de son système judiciaire.

«Les autorités égyptiennes se sont lancées dans une horrible frénésie d’exécutions ces derniers mois», a déclaré Philip Luther, responsable de l’ONG pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Luther a exhorté la communauté internationale et les organisations des droits de l'Homme des Nations unies à «appeler les autorités égyptiennes à mettre immédiatement fin aux exécutions et à mettre en place un mécanisme de suivi et de rapport sur la situation des droits de l'Homme dans le pays».

Jusqu'ici, il n'y a pas eu de commentaire immédiat de la part des autorités égyptiennes. Cependant, le Caire ne cesse de rejeter les condamnations de la communauté internationale contre les peines de mort et les exécutions arbitraires, appelant à l'abolition de la peine capitale.

L'Égypte met souvent en doute la fiabilité des rapports des ONG de défense des droits de l'Homme sur les condamnations à mort et les considère comme étant «politisés», rejetant ainsi les atteintes à la justice égyptienne, tant civile que militaire.

 

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