Paris et Berlin dénoncent le comportement «inadmissible» de la Turquie en Méditerranée
Par AFP
L'Allemagne et la France ont dénoncé jeudi 15 octobre les nouvelles provocations «inadmissibles» de la Turquie en Méditerranée orientale, qui pourraient lui valoir des sanctions européennes si Ankara ne revient pas à un «esprit de dialogue».
«Force est de constater qu'il y a en permanence de la part de la Turquie des actes de provocation qui ne sont pas supportables. Nous souhaitons vraiment que la Turquie clarifie ses positions», a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian à l'issue d'une rencontre avec ses homologues allemand et polonais.
Le retour d'un navire d'exploration gazière turc dans les eaux grecques constitue «une nouvelle provocation qui est tout à fait inadmissible», a renchéri l'Allemand Heiko Maas. Les deux ministres ont rappelé que l'Union européenne avait demandé à la Turquie de cesser ses provocations d'ici au sommet européen de décembre sous peine de se voir infliger des sanctions.
Un délai d'une semaine
«La balle est dans le camp d'Ankara», a souligné Jean-Yves Le Drian. «Nous sommes prêts à accepter le rapport de forces en cas de poursuite de nouvelles provocations de la Turquie même si notre objectif partagé est d'établir un véritable dialogue avec la Turquie», a-t-il ajouté. Heiko Maas a évoqué un délai «d'une semaine» pour voir si la Turquie change d'attitude. «Ensuite l'Union européenne décidera de l'attitude à adopter», a-t-il dit.
La Turquie a renvoyé lundi le navire de recherche sismique, l'Oruç Reis, en Méditerranée orientale, en dépit des protestations d'Athènes. Le déploiement de ce navire, devenu le symbole des appétits gaziers d'Ankara en Méditerranée orientale, a mis à mal les espoirs de désescalade, après plusieurs semaines de vives tensions entre la Turquie et la Grèce, aux mois d'août et de septembre.