Pékin: des politiciens américains utilisent la pandémie comme prétexte pour diffamer la Chine
Par AFP
Le gouvernement chinois a dénoncé vendredi les «mensonges» de «certains politiciens américains» pour expliquer la mauvaise image de la Chine dans les pays occidentaux, illustrée par un sondage publié cette semaine aux Etats-Unis.
Interrogée vendredi lors d'un point de presse, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a estimé que ce sondage ne représentait que le point de vue des pays occidentaux. «Depuis un certain temps, afin de détourner l'attention, certains politiciens américains utilisent la pandémie et d'autres sujets comme prétextes pour diffamer la Chine, et la diaboliser en semant mensonges et désinformation», a-t-elle dénoncé, sans nommer le président américain qui a, à plusieurs reprises, évoqué un «virus chinois». «Cela ne peut que gravement induire en erreur les citoyens des Etats-Unis et de certains autres pays occidentaux quant à la réalité du combat de la Chine contre l'épidémie», a ajouté Mme Hua.
Selon un sondage du Pew Research Center publié mardi, l'image de la Chine est à son plus bas historique dans de nombreux pays occidentaux, où l'opinion critique majoritairement sa gestion de la pandémie de Covid-19. Selon cette enquête réalisée dans 14 pays, 73% des Américains ont une mauvaise opinion de la Chine, soit une augmentation de près de 20 points depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche en 2017.
La cote chinoise est encore plus dégradée en Australie, pays qui subit des sanctions commerciales chinoises: 81% des Australiens ont une mauvaise opinion de la Chine, soit 24 points de plus en un an.
L'image du géant asiatique est aussi à son plus bas historique au Royaume-Uni, au Canada, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Espagne et en Suède, ainsi qu'en Corée du Sud. En France, 70% des sondés ont une opinion négative sur la Chine.
Le nouveau coronavirus a fait son apparition en Chine à la fin de l'an dernier et le régime communiste a été critiqué pour son manque de transparence et de réaction au début de l'épidémie. Le pays est néanmoins parvenu à quasiment éradiquer la maladie, qui a fait 4.634 morts sur son sol de janvier à mai, tout en se répandant dans le monde entier où le nombre de victimes dépasse le million. «J'espère que davantage de médias étrangers, y compris les journalistes en poste en Chine, couvriront la Chine de façon plus objective», a déclaré la porte-parole de Pékin.