Maroc: démantèlement d’une cellule liée à «Daech»
Par AlAhed avec AFP
La police marocaine a annoncé lundi 5 octobre l'arrestation de quatre suspects qui seraient liés au groupe «Daech» et qui préparaient des attentats «terroristes dangereux et imminents». Les quatre Marocains, âgés de 23 à 26 ans, ont été interpellés dans un quartier populaire de Tanger (nord) et placés en garde à vue, selon un communiqué du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), spécialisé dans la lutte antiterroriste.
L'«émir» auto-proclamé de la cellule avait enregistré une vidéo d'allégeance «au soi-disant émir actuel de l'organisation Daech», selon la même source. Les suspects «qui n'ont pas pu rejoindre les camps de Daech dans la région du Sahel au sud du Sahara» comptaient «déstabiliser la sécurité du royaume (...) à travers des méthodes terroristes inspirées des opérations» de l'EI sur la scène syro-irakienne, selon le communiqué.
Des armes blanches, des équipements et supports électroniques, ont été saisis, selon la même source. «Cette opération confirme la poursuite des menaces terroristes qui guettent la sûreté du royaume et l'entêtement des extrémistes imprégnés de l'idéologie takfirie, affiliés à l'organisation de Daech à exécuter les opérations terroristes», affirme le BCIJ.
Mi-septembre, les autorités marocaines avaient annoncé le démantèlement d'une cellule affiliée à «Daech» et l'arrestation de cinq hommes accusés de préparer activement des attentats suicide contre des «personnalités» et des «sièges des services de sécurité» du royaume. A cette occasion, le patron du BCIJ, Abdelhak Khiame, avait souligné les défis de la lutte antiterroriste face à des «cellules agissant dans la clandestinité comme des cellules dormantes», sans lien direct avec «Daech», dans un contexte régional perturbé par l'instabilité de la région sahélo-saharienne et le conflit en Libye. «Même si Daech a été vaincu au Levant, dans la région de la Syrie et de l'Irak, son idéologie est véhiculée et n'a pas besoin de territoire, elle peut se développer là où elle trouve des sympathisants», avait-il dit dans un entretien avec l'AFP.