Covid-19: une solution proposée pour éviter les contaminations à Noël
Par le Figaro
«Il existe une solution pour éviter les contaminations à Noël : décréter un confinement durant la période de l'Avent», écrivent Abhijit Banerjee et Esther Duflo dans «Le Monde».
Pour anticiper la progression du virus et permettre aux Français de retrouver leur famille lors des fêtes de fin d'année, les prix Nobel d'économie 2019 Abhijit Banerjee et Esther Duflo proposent, dans une tribune au Monde, la mise en place d'un confinement de tout le territoire du 1er au 20 décembre. Objectif : permettre aux Français de retrouver leur famille lors des fêtes de fin d'année.
«Les rassemblements familiaux, avec leurs longs moments de convivialité autour d'une table (...) sont malheureusement propices aux contaminations. Aux Etats-Unis, les longs week-ends du Memorial Day fin mai et du 4 juillet, jour de l'indépendance, ont été suivis de pics de contaminations», écrivent-ils. «Si on ajoute à cela le refroidissement des températures, qui va ramener les soirées entre amis à l'intérieur à partir d'octobre, on s'expose à une augmentation de plus en plus rapide des cas à l'automne, et une recrudescence catastrophique de la maladie − et donc des hospitalisations et des décès − chez les personnes âgées après Noël. Leurs enfants et petits-enfants risquent, malheureusement, de les contaminer.»
Pour éviter cela, Il y a pourtant une solution possible disent-ils : «décréter un confinement dans tout le territoire pour la période de l'Avent, disons du 1er au 20 décembre, en demandant aux familles de rester chez elles et de ne pas anticiper les vacances en se précipitant chez les grands-parents». «Le coût éducatif serait très faible : les deux dernières semaines de cours avant les vacances pourraient se faire en ligne ; il serait peut-être même envisageable de réduire la durée des vacances de la Toussaint d'une semaine et d'augmenter celles de Noël d'une semaine».
Le premier ministre Jean Castex a indiqué jeudi 24 septembre sur France 2, que «si nous n'agissons pas - et nous allons agir ! -, (...) on pourrait se retrouver dans une situation proche de celle qu'on a connue au printemps». «Ça pourrait dire reconfinement», a concédé le premier ministre, selon qui «il faut l'éviter» à tout prix.