Plusieurs milliers de manifestants à Paris contre les suppressions d’emploi
Par AFP
Plusieurs milliers de personnes manifestaient jeudi à Paris, masquées et à distance en raison du Covid, pour protester contre les licenciements et pour soutenir les salariés de «deuxième ligne», ont constaté des journalistes de l'AFP.
Cette toute première manifestation de la rentrée, à l'appel de la CGT, de Solidaires, de la FSU et d'organisations de jeunesse (Fidl, MNL, Unef et UNL) s'est ébranlée peu après 14H00 de République, direction Nation, encadrée par un fort contingent policier.
«Il y a beaucoup de colère, et en même temps le climat est anxiogène», a déclaré le leader de la CGT, Philippe Martinez, portant un masque blanc siglé CGT, juste avant le départ du cortège. «Les questions sanitaires pèsent, je pense par exemple à la situation dans les écoles, où jour après jour il y a des classes qui ferment, et des parents qui sont dans l'expectative (...), il y a toutes les pressions sur l'emploi, avec du chômage de longue durée qui est aussi conditionné de plus en plus à des accords de compétitivité», a-t-il ajouté.
Pour Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, «en cette rentrée, les gens sont déjà fatigués», usés par les contraintes sanitaires.
«Emploi, salaires, temps de travail, retraites: relançons le social !» pouvait-on lire sur la banderole de tête tandis qu'une pancarte proclamait «Les Amish en colère sont dans la rue», allusion au commentaire ironique d'Emmanuel Macron à propos des réticences écologistes sur la 5G.
Les manifestants viennent battre le pavé pour réclamer des hausses de salaires, l'abandon «définitif» des réformes des retraites et de l'assurance chômage, une réduction du temps de travail «sans perte de salaire» et une augmentation du Smic notamment.
Les organisateurs ont obtenu le feu vert de la préfecture de Paris, même si l'interdiction de rassemblement de plus de 5.000 personnes reste en vigueur pour éviter la propagation du virus.