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Coronavirus: les vaccins argument de campagne aux Etats-Unis, deuxième vague en Europe

Coronavirus: les vaccins argument de campagne aux Etats-Unis, deuxième vague en Europe
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Par AlAhed avec AFP

Les futurs vaccins pour lutter contre le coronavirus, qui a fait plus de 936.000 morts dans le monde, sont plus que jamais un argument de campagne en vue de la présidentielle aux Etats-Unis, alors que l'ONG Oxfam accuse dans un rapport les pays riches d'avoir réservé plus de la moitié des doses à venir au détriment du reste du monde.

Le président américain Donald Trump a ainsi assuré mercredi que la première économie mondiale disposerait d'un vaccin dès octobre, qui sera largement distribué à la population. Des déclarations qui vont cependant à l'encontre des avis exprimés par des experts sanitaires.

Pas avant «le deuxième ou troisième trimestre de 2021»

Interrogé au Congrès, le directeur des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), Robert Redfield a estimé plus tôt dans la journée que la majorité des Américains ne pourraient pas bénéficier d'un vaccin avant «le deuxième ou troisième trimestre de 2021», même si celui-ci était autorisé dans les prochaines semaines. Une «erreur» selon Trump qui y voit une «information incorrecte».

«La première responsabilité d'un président est de protéger le peuple américain et il ne le fait pas», a asséné de son côté le candidat démocrate Joe Biden lors d'un discours mercredi dans son fief de Wilmington, dans le Delaware. La gestion du virus par Donald Trump le «disqualifie totalement», a-t-il affirmé.

13 % de la population, 50 % des vaccins

Dans le sillage des Etats-Unis, qui a signé plusieurs contrats avec des laboratoires afin de se garantir la livraison des premières doses disponibles, plusieurs pays riches, parmi lesquels le Royaume-Uni, l'Union européenne et le Japon, ont suivi la même voie, selon un rapport de l'ONG Oxfam.

Ces pays représentant 13 % de la population mondiale ont pré-acheté la moitié des futures doses de vaccins contre le Covid-19, calcule l'organisation.

La logique de ces pays est de s'approvisionner par précaution auprès de multiples fabricants concurrents, dans l'espoir qu'au moins l'un de leurs vaccins se révèle efficace.

Mais le rapport souligne avec urgence la difficulté qu'aura une partie de la population mondiale à trouver des vaccins dans la période initiale, alors qu'un dispositif de mutualisation internationale appelé Covax, soutenu par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), est boycotté par Washington et manque de financements.

Un «nationalisme vaccinal»

Selon Oxfam, des contrats ont déjà été signés auprès de cinq de ces fabricants en phase 3 d'essais cliniques pour 5,3 milliards de doses, dont 51 % pour des pays développés.

Le reste a été promis à des pays en développement dont l'Inde (où se trouve le fabricant géant Serum Institute of India), le Bangladesh, la Chine, le Brésil, l'Indonésie et le Mexique, selon Oxfam.

Un «nationalisme vaccinal» dénoncé par de multiples responsables de santé publique, et par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen dans un discours mercredi matin devant le Parlement européen.

Effacer les importants progrès

D'autant que la pandémie continue d'avoir un impact majeur sur les sociétés. La Banque mondiale a estimé mercredi qu'elle pourrait effacer les importants progrès réalisés cette dernière décennie en matière d'éducation et de santé, en particulier dans les pays les plus pauvres.

La Nouvelle-Zélande a annoncé pour sa part être entrée en récession jeudi, après une chute historique de 12,2 % de son PIB au deuxième trimestre, après un recul de 1,6 % constaté sur les trois premiers mois de l'année.

Un coût également politique, notamment en Europe, où une enquête réalisée durant l'été mais publiée jeudi soulignait une détérioration de la confiance des Italiens à l'égard de l'Union européenne, 44 % d'entre eux affirmant que leur confiance dans l'Europe a baissé avec la crise, notamment du fait du manque de solidarité au sein de l'Union.

L'Europe confrontée à la deuxième vague

Une Europe désormais confrontée à la deuxième vague, avec près de 10.000 nouveaux cas répertoriés en France en 24h, tout près de son record depuis le lancement des tests à grande échelle.

Une situation qui a poussé l'Allemagne à placer les Hauts-de-France (nord) dans la liste des régions à risques, en compagnie des capitales européennes Vienne et Budapest.

En Espagne la région de Madrid, épicentre du rebond de l'épidémie dans la péninsule, envisage pour sa part de reconfiner certaines zones de la ville ou de la région enregistrant la plus faute hausse du nombre de contaminations.

L'Afrique du Sud rouvre ses frontières pour «certains pays»

En revanche, les frontières de l'Afrique du Sud vont pouvoir rouvrir le 1er octobre, avec des restrictions pour «certains pays» dont les taux d'infection au coronavirus demeurent «élevés», a annoncé mercredi soir le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

Plus de 936.000 morts

Selon le dernier bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mercredi à 11H00 GMT, la pandémie a provoquée par le coronavirus a fait plus de 936.000 morts dans le monde depuis la fin décembre, alors que plus de 29,6 millions de cas de contamination ont été diagnostiqués.

Les Etats-Unis sont le pays le plus endeuillé avec 196.661 morts, suivis par le Brésil (134.106), l'Inde (82.066) qui a dépassé la barre des 5 millions de contaminés, le Mexique (71.678) et le Royaume-Uni (41.664).

Infirmières sous-estimées

Infirmières et infirmiers ont par ailleurs payé un tribut beaucoup plus lourd à la pandémie que ne le montrent les statistiques officielles qui enregistrent un peu plus 1.000 morts, sur seulement 44 pays, a souligné mercredi le Conseil international des infirmières (CII).

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