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Afghanistan: des pourparlers de paix inédits s’ouvrent à Doha

Afghanistan: des pourparlers de paix inédits s’ouvrent à Doha
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Par AlAhed avec AFP

Des négociations historiques entre le gouvernement afghan et les talibans visant à mettre fin à une guerre de 19 ans se sont ouvertes ce samedi au Qatar.

Le chef de la diplomatie du Qatar, cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani a présidé à l'ouverture de ces négociations dans un grand hôtel de Doha. Au lendemain du 19e anniversaire des attentats du 11 septembre 2011, qui ont entraîné l'intervention internationale menée par les Etats-Unis pour chasser les talibans du pouvoir en Afghanistan, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo et l'émissaire américain en Afghanistan, Zalmay Khalilzad, sont présents.

La cérémonie a commencé à 9 heures, heure locale (8 heures, heure française), par la lecture du Coran. Tous les participants et le personnel mobilisé avaient subi au préalable un test de température.

Appel à un « cessez-le-feu humanitaire »

Ces discussions ont été retardées de six mois en raison de désaccords profonds sur un échange de prisonniers controversé entre rebelles et gouvernement. Il y a trois jours, alors qu'un attentat à la bombe visait le premier vice-président afghan, les observateurs s'étaient inquiétés de ces pourparlers qui devaient commencer « bientôt ». Les Talibans avaient affirmé n'avoir pas de lien avec l'attaque meurtrière.

Dès l'ouverture, le négociateur en chef du gouvernement afghan, Abdullah Abdullah, a appelé à un «cessez-le-feu humanitaire» avec les talibans. «Nous devons mettre fin à la violence et convenir d'un cessez-le-feu le plus rapidement possible. Nous voulons un cessez-le-feu humanitaire», a déclaré l'ancien ministre qui préside le Haut Conseil pour la réconciliation nationale.

Cessez-le-feu ou pas, c'est sur la société afghane qu'ils souhaitent que les émissaires vont devoir discuter. Avant la conférence de paix, les talibans ont réitéré leur volonté d'instaurer un système dans lequel la loi serait dictée par un islam rigoriste et ne reconnaissent pas le gouvernement de Kaboul, qualifié de «marionnette» de Washington. «Je veux que tout le monde tienne compte de l'islam dans les négociations et accords et que l'islam ne soit pas sacrifié à des intérêts personnels», a déclaré ce samedi Abdul Ghani Baradar, le chef politique des insurgés afghans.

L'administration du président Ashraf Ghani cherchera, elle, à maintenir la jeune République et sa constitution, qui a consacré de nombreux droits, notamment pour les femmes.

Le conflit afghan a tué des dizaines de milliers de personnes, dont 2 400 soldats américains, poussé des millions d'autres à fuir, et coûté plus de mille milliards de dollars à Washington.

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