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Coronavirus: plus de 900.000 morts dans le monde, les essais de vaccins se multiplient

Coronavirus: plus de 900.000 morts dans le monde, les essais de vaccins se multiplient
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Par AlAhed avec AFP

Le seuil des 900.000 morts du Covid-19 a été franchi dans la nuit de mercredi à jeudi, au moment où les essais cliniques de vaccins se multiplient, comme au Brésil et au Pérou, ou encore aux Etats-Unis, en Russie et en Chine, qui veulent tous être les premiers à disposer d'un vaccin, avant même la fin de l'année.

Vendredi 11 septembre, cela fera six mois jour pour jour que, le 11 mars, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qualifiait le Covid-19 de «pandémie», une annonce suivie de confinements et de coups d'arrêt à l'économie mondiale.

Face à l'installation de la pandémie dans la durée, la course aux vaccins bat son plein, notamment dans les deux pays les plus endeuillés, les Etats-Unis et le Brésil.

Dans son dernier point daté de mercredi, l'OMS recense 35 «candidats vaccins» évalués dans des essais cliniques sur l'homme à travers le monde.

Neuf en sont déjà à la dernière étape, ou s'apprêtent à y entrer. C'est la «phase 3», où l'efficacité est mesurée à grande échelle sur des milliers de volontaires.

Milliers de volontaires

Au Brésil, le gouverneur de Sao Paulo a assuré que les essais cliniques de phase 3 d'un vaccin du laboratoire chinois Sinovac s'étaient révélés «extrêmement positifs» et qu'une campagne d'immunisation à grande échelle pourrait débuter dès décembre.

Il a été testé sur des milliers de volontaires dans six Etats du pays, dont celui de Sao Paulo, le plus touché.

Au Pérou, la phase d'essais cliniques d'un potentiel vaccin d'un laboratoire chinois a aussi été lancée mercredi auprès de 3.000 volontaires. Le nombre de candidats a dépassé les attentes, avec 9.000 volontaires en moins de trois heures.

Une mission scientifique chinoise d'une trentaine de personnes est chargée de coordonner le projet du groupe chinois Sinopharm, dont les résultats ne sont pas attendus avant décembre.

Aux Etats-Unis, deux fabricants, Pfizer et Moderna, testent une technologie (l'ARN messager) qui n'a encore jamais fait ses preuves. Lors des essais de phase 1 et/ou 2, sur quelques dizaines de volontaires, les deux ont déclenché une réponse immunitaire, mais cela ne garantit pas qu'ils protègeront contre une infection.

Moderna et Pfizer disaient jusqu'à présent espérer des résultats avant fin 2020-début 2021, et ont commencé à fabriquer des millions de doses en avance au cas où ils seraient probants.

Trump reconnaît avoir volontairement «minimisé» la gravité de la pandémie

Mis en cause dans le nouveau livre du journaliste Bob Woodward pour avoir minimisé la menace du Covid-19, dont il était pleinement conscient, Donald Trump a assuré jeudi avoir voulu éviter toute «panique». Le président américain fait d'ailleurs aujourd'hui pression pour faire autoriser un vaccin avant la présidentielle du 3 novembre.

Cette course au premier vaccin se fera pour l'heure sans le groupe pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca, partenaire de l'université d'Oxford: un possible effet indésirable grave chez un participant aux essais cliniques a conduit à sa suspension.

En Russie, déjà 40.000 habitants testent un vaccin

En Russie, les autorités ont commencé à tester le vaccin «Spoutnik-V» sur 40.000 habitants de la capitale, dernière étape des essais de ce vaccin annoncé en grande pompe en août.

Il a toutefois été accueilli avec scepticisme dans le monde, à cause notamment de l'absence de phase finale des essais au moment de son annonce.

L'OMS ne s'attend quant à elle pas à une vaccination généralisée avant mi-2021.

L’enjeu mondial des seringues

Dans la perspective de vaccinations massives dans le monde, que toutes les autorités espèrent voir débuter le plus vite possible, il faut, en plus d’un vaccin efficace et sûr, le moyen de l’administrer. Pour cela, le principal producteur de seringues indien, Hindustan Syringes, l’un des grands producteurs mondiaux de dispositifs d’injection, se prépare et augmente sa production. Il fabrique déjà chaque année 700 millions de seringues autobloquantes—pour prévenir toute réutilisation—et table sur un milliard d’ici 2021.

«Même si 60% de la population mondiale est vaccinée, cela signifie qu’il faudra quatre à cinq milliards de seringues», explique le directeur exécutif d’Hindustan Syringes, Rajiv Nath. Prashant Yadav, spécialiste de l’approvisionnement en matière de santé à la Harvard Medical School, assure à l’AFP que le monde devrait «avoir une capacité suffisante pour la première vague de vaccinations qui concernera des groupes prioritaires».

Mais «lorsque nous parviendrons à une vaccination à grande échelle à la fin 2021 ou en 2022 et que les estimations pour la demande de doses dépasseront les dix milliards, l’approvisionnement en seringues deviendra une contrainte», ajoute-t-il.

Plus de 900.000 morts dans le monde

Selon un comptage réalisé par l'AFP mercredi à 21h30 GMT à partir de sources officielles, 900.052 décès ont été recensés dans le monde depuis l'apparition des premiers cas en Chine en décembre.

Plus de 27.631.550 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l’épidémie, dont au moins 18.332.900 sont aujourd’hui considérés comme guéris

Les Etats-Unis restent le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec plus de 190.000 décès, selon le comptage de l'université Johns Hopkins. Suivent le Brésil (plus de 128.000 morts), l'Inde (73.000) et le Mexique (68.000).

Au Royaume-Uni, qui avec 41.586 morts et 352.560 cas connait une inquiétante résurgence de la pandémie, le premier ministre Boris Johnson a annoncé des «mesures décisives», dont l’interdiction des rassemblements de plus de six personnes, contre trente jusqu’à présent.

Nette hausse des nouveaux cas en France

En France, plus de 8.000 nouveaux cas nouveaux de Covid-19 ont été comptabilisés au cours des dernières 24 heures, un chiffre supérieur à celui des deux derniers jours, mais le nombre de patients entrés en réanimation a été moins élevé que la veille, selon les données de la Direction générale de la santé (DGS) publiés mercredi.

Le gouvernement français «va être obligé de prendre un certain nombre de décisions difficiles dans les huit à dix jours maximum», a estimé mercredi le président du Conseil scientifique, qualifiant d'«inquiétant» le niveau de l'épidémie de Covid-19 dans le pays.

Berlin déclare trois régions françaises «zones à risque»

L'Allemagne a pour sa part décidé de placer trois nouvelles régions françaises dans la catégorie des zones à risque après une recrudescence des cas de Covid-19, a annoncé mercredi l'agence sanitaire de référence, Robert Koch Institut.

Après l'Ile-de-France, la région de Paris, et Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA, sud), les régions Occitanie (sud), Nouvelle-Aquitaine (sud-ouest), Auvergne-Rhône-Alpes (centre) ainsi que l'île de Corse, seule exception jusqu'ici en PACA, ont été classées à risque, impliquant que les touristes revenant de ces territoires seront désormais dans l'obligation de se soumettre à un test de dépistage à leur retour et de rester en quarantaine dans l'attente du résultat.

En Italie, des millions d'élèves retourneront lundi prochain sur les bancs d'école après six mois passés à la maison, dans ce pays qui a été l'un des premiers pays européens à être durement touché.

Trop tôt pour parler des JO de Tokyo

Par ailleurs, le président du Comité international olympique Thomas Bach a martelé mercredi qu'il était «trop tôt  pour lever les incertitudes sur la façon d'organiser les Jeux de Tokyo, qui dépendra notamment des progrès dans le dépistage du Covid-19 et d'éventuels vaccins.

Quant au Festival international du film de Toronto (TIFF), plus grande fête du 7e art en Amérique du Nord, il s'ouvre jeudi dans une formule virtuelle, pandémie oblige, contraignant les grandes stars d'Hollywood à présenter leurs films à distance.

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